Deux des cinq procès, pour diffamation intentés par le wali et le président de l'APW d'El Tarf à notre correspondant Slim Sadki, ont pu enfin se tenir hier au tribunal d'El Tarf après cinq reports dus à l'absence des plaignants. Le président de l'APW, le plaignant principal, a encore brillé par son absence et les juges ont dû faire appel à la force publique pour amener les témoins à charge. Après plus de trois heures d'audience où le collectif d'avocats de notre journaliste, accusé, rappelons-le, de diffamation pour avoir rendu publiques les affaires de corruption et rapporter les déclarations de Lakhdar Bélaïd, élu de l'APW à l'origine du scandale du wali d'El Tarf démis la veille de ses fonctions, ont mis à profit les derniers développements de ces affaires dans leurs plaidoiries. « Il n'y a nul besoin de justifier à présent les écrits de ce journaliste, car en limogeant hier le wali, le président de la République a confirmé le bien-fondé de ce qui a été rapporté dans El Watan depuis janvier 2004 », a déclaré en substance la défense. S'en sont suivis les éloges pour les efforts accomplis par Lakhdar Bélaïd et notre journaliste, qui ont réussi à faire éclater la vérité et avoir eu à subir les pires tourments. « A eux deux, ils ont fait le travail des élus de l'APW, qui aujourd'hui les accusent de diffamation », a encore ajouté la défense composée, rappelons-le, d'une dizaine d'avocats qui se sont constitués avec la conviction profonde d'adhérer à une juste cause. Les affaires ont été mises en délibéré et le verdict sera rendu le 5 novembre prochain. Signalons au passage que les précédentes affaires, où notre journaliste a bénéficié d'une relaxe à El Tarf, ont fait l'objet d'un recours en appel à Annaba de la part de l'ex-wali d'El Tarf.