Lakhdar Ghouafria, président de l'APW d'El Tarf, a été convoqué dimanche par le juge d'instruction près le tribunal de Dréan pour répondre à une plainte en diffamation déposée par Ayad Mohamed, entrepreneur à Annaba. Le plaignant a produit une lettre de la main du P/APW adressée au ministre de l'Intérieur dans laquelle il accuse l'entrepreneur d'avoir cherché à obtenir de manière illégale la somme de 4 milliards de centimes du Trésor public à El Tarf. Le P/APW se plaint également dans sa lettre aux autorités qu'il a eu à subir des propos insultants de la part de Ayad alors qu'il agissait en sa qualité de militant et de représentant du peuple qui cherchait à préserver ses intérêts. En fait, cette affaire est un relent des affrontements et conflits qui sont apparus entre les détracteurs et les soutiens de l'ancien wali d'El Tarf, Djillali Aârar. Selon M. Ayad, qui est l'un des investisseurs à avoir dénoncé les procédures illégales des marchés publics à El Tarf, Djillali Aârar et Lakhdar Ghouafria, chirurgien de son état, se sont ligués contre lui et ont cherché à le briser par tous les moyens quand il a refusé de s'associer avec eux pour la réalisation d'une clinique privée à Dréan. Dans sa lettre aux autorités, le P/APW cite également comme autre protagoniste, Lakhdar Bélaïd, le membre de l'APW par qui est arrivé le scandale d'El Tarf. « Le P/APW a écrit cette lettre pour prouver son soutien à Aârar et rester dans ses grâces », explique ce dernier qui ajoute que « si aujourd'hui le wali rend des comptes à la justice, il faut que ceux qui lui ont ouvert la voie royale par leur assujettissement total aient également des comptes à rendre ».