Le 29 septembre (jeudi prochain) l'assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF) se prononcera au Caire (Egypte) sur les nouveaux statuts de l'instance continentale décidés après les réformes introduites par la FIFA à la veille du congrès de février 2016 et de l'élection du nouveau président, Gianni Infantino. Le gros des travaux de l'assemblée générale du Caire sera consacré aux «propositions des associations membres pour la modification des statuts, du règlement d'application des statuts et du règlement de l'assemblée générale de la CAF». La fédération de Djibouti, soutenue par de nombreuses fédérations, demande la modification d'un alinéa important de l'article 18 des statuts de la CAF (élection, majorité requise, vote). La demande de la fédération de Djibouti est un camouflet pour la Fédération algérienne de football (FAF) qui, il y a 4 ans, a proposé une proposition scélérate que l'assemblée générale avait adoptée à l'unanimité. A l'époque, la proposition algérienne avait pour objet de barrer la route à l'Ivoirien Jacques Anouma, président de la fédération ivoirienne et longtemps grand argentier de l'ancien président de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo. Le candidat ivoirien voulait défier le Camerounais et président de la CAF, Issa Hayatou. La fédération algérienne avait alors volé au secours de ce dernier en proposant (article 18, alinéa 3 des statuts de la CAF) que «tout candidat aux élections à la présidence de la Confédération africaine de football, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du comité exécutif de la CAF». A l'époque, Jacques Anouma était bien membre du comité exécutif de la CAF mais comme es qualités. Il était alors membre du comité exécutif de la FIFA. Djibouti a donc joué une partition que lui ont préparé ceux qui veulent régler leurs comptes avec Mohamed Raouraoua et par ricochet avec l'Algérie, un pays qui rue souvent dans les brancards à leur grand désappointement. Surtout lors d'épisodes ou affaires chaudes, comme le choix du pays organisateur de la CAN-2017. En fait Djibouti propose la suppression de l'article 18.3 et son remplacement comme suit : «Seules les associations-membres sont habilitées à proposer des candidatures à la fonction de président de la CAF. Une candidature à la fonction de président de la CAF n'est valable que si elle est soutenue par au moins cinq associations-membres. Le candidat avec la déclaration de soutien d'au moins cinq associations- membres, un candidat à la fonction de président de la CAF doit avoir joué un rôle actif dans le football en tant qu'officiel d'une association-membre, durant quatre des cinq années ayant précédé le dépôt de sa candidature et a l'obligation de se soumettre au contrôle d'éligibilité.» La proposition algérienne adoptée en 2012 a vécu. Elle avait été qualifiée d'antidémocratique. Est-ce à dire que dans son fonctionnement la fédération de Djibouti est plus démocratique que la Fédération algérienne de football ? On aura tout vu. Mais surtout la réalité rattrape toujours ceux qui font des calculs sur la comète (surtout du football).