Des primo-demandeurs d'emploi placés par l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) sont menacé de rupture de contrat par leur employeur, alors qu'ils s'attendaient à être recrutés de manière permanente (CDI). Après avoir totalisé plusieurs années d'expérience et une maitrise de tous les services, des employés d'Algérie Poste vont être licenciés début octobre. En fait, ce sont des primo-demandeurs d'emploi placés par l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) qui se retrouvent menacés de rupture de contrat par leur employeur alors qu'ils s'attendaient à être recrutés de manière permanente (CDI). «J'ai été insérée en 2000, j'ai fait 2 ans dans le cadre du DAIP et 3 ans de CTA (contrat de travail aidé), j'ai 16 ans d'expérience, je connais tous les rouages de la poste et je peux même tenir un bureau de poste», confie une de ces employées qui ne trouve pas logique d'être «remerciée» avec tout le capital expérience qu'elle détient et le sérieux avec lequel elle a accompli toutes les tâches qu'on lui a confiées. Selon ces employés sous la menace d'une rupture de contrat imminente (4 octobre prochain) puisqu'une liste les concernant a été affichée, ils sont une trentaine au niveau de la wilaya d'Oran qui vont se retrouver du jour au lendemain au chômage. Pis encore ! Ce qu'ils n'arrivent pas à comprendre, c'est, qu'en parallèle, leur employeur (Algérie Poste) a procédé, ces derniers temps, à des recrutements de nouveaux primo-demandeurs, mais aussi, selon leurs dires, à des postes permanents sans aucune expérience. «Alors que logiquement, nous sommes prioritaires pour ces postes permanents puisque nous disposons de l'expérience requise», se désole un des concernés comptabilisant une dizaine d'années de présence. «La poste nous a formés et maintenant elle nous jette. A quoi alors a servi tout cet investissement ?» se demande un autre. Ces «employés» qui ne savent plus à quel saint se vouer, font appel à l'employeur (Algérie Poste) pour reconsidérer leur cas ainsi qu'au directeur de l'Emploi puisqu'il est partie prenante dans l'établissement de leurs contrats d'insertion.