L e gouvernement de Navarre est très sensible à la situation du peuple» du Sahara occidental, a déclaré son président, Uxue Barkos, lors d'une réunion qu'il a tenue avec le ministre sahraoui de la Coopération, Bulahi Mohamed Fadel, a rapporté hier l'APS citant la presse espagnole. Tout en reconnaissant ce lien «affectif particulier qu'a le gouvernement de Navarre avec le peuple sahraoui», Uxue Barkos a mis en évidence l'implication de cette région espagnole autonome dans les projets de coopération, notamment dans les secteurs de la santé et de l'éducation et l'aide alimentaire. La réunion entre les deux responsables espagnol et sahraoui a permis, entre autres, de discuter de la possibilité pour le gouvernement de Navarre de formaliser un accord-cadre avec les autorités sahraouies afin «de conférer à cette coopération un caractère stable et continu». Les réfugiés sahraouis sont les principaux bénéficiaires de l'aide publique au développement octroyée par le gouvernement provincial de Navarre qui a alloué, depuis 2007, un montant estimé à 3,5 millions d'euros aux camps de réfugiés destiné principalement à l'aide alimentaire, la santé et l'éducation. Par ailleurs, le conseil municipal de la mairie de Gijon a approuvé un accord de coopération avec l'Association asturienne de solidarité avec le peuple sahraoui, d'une valeur de 250 000 euros destinés au développement de programmes et de projets de coopération, comme l'a indiqué, dans une conférence de presse, le porte-parole de la ville, Fernando Couto. L'élan de solidarité de la société civile et également d'entités élues espagnoles se consolide de plus en plus avec le peuple sahraoui qui souffre depuis plus de 40 ans d'occupation marocaine. A cet effet, l'association Hurria-Sahara qui relève de la commune de Guipuscoa, dans la communauté du pays basque, vient de lancer une campagne de collecte de médicaments qui s'étalera jusqu'au 4 octobre, afin «d'aider à soulager les souffrances du peuple sahraoui», a indiqué l'association dans un communiqué. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique occupée par le Maroc depuis 1975 après le retrait des forces espagnoles. Ce territoire est soumis au processus de décolonisation dans le cadre de l'ONU qui a parrainé le cessez-le-feu entre les deux belligérants.