Le ministre des Affaires étrangères espagnol Ignacio Ybanez Rubio a réaffirmé, mercredi à New York, la position de son pays en faveur d'une "solution politique, juste et durable" prévoyant la "libre autodétermination" du peuple Sahraoui dans le cadre des résolutions du Conseil du Sécurité. Lors de ses entretiens avec le représentant personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, M.Ybanez a réaffirmé "la position de l'Espagne en faveur d'une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable, prévoyant la libre autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité, conformément aux principes et aux objectifs de la Charte des Nation Unies", précise jeudi le ministère des Affaires étrangères espagnol dans un communiqué rendu public. Les entretiens ont eu lieu, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies (ONU). Le ministre espagnol, a réitéré, à cet effet, "le soutien de l'Espagne au rôle central des Nations Unies et aux efforts" du diplomate américain. Les deux parties ont évoqué aussi "la situation à Guerguerat et le processus de rétablissement de la pleine capacité de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO)". Sur "la situation alimentaire dans les camps de réfugiés de Tindouf", M. Ignacio Ybanez a assuré, sur ce point, son interlocuteur de "l'engagement de l'Espagne qui demeure, malgré ses difficultés budgétaires, le premier donateur d'aide aux réfugiés sahraouis", conclut la même source. Appel à mettre fin au conflit Quant à elle, la présidente du parlement de Murcie (Espagne), Rosa Penalver, a appelé la communauté internationale de manière générale, l'ONU et particulièrement l'Espagne à "assumer leurs responsabilités historique, morale et juridique pour mettre fin au conflit du Sahara Occidental qui n'a que trop duré". La présidente du parlement de Murcie qui a accueilli le ministre sahraoui de la coopération, Bulahi Sid Fadel et la délégation du Front Polisario en Espagne a réaffirmé sa position de refus à "toutes formes d'escalade qui pourraient compliquer davantage la situation au Sahara occidental" en appelant "à permettre au peuple sahraoui de recouvrer ses droits légitimes par le biais d'un référendum d'autodétermination libre, équitable et transparent selon les résolutions onusiennes". Elle (Rosa Penalver) a en outre souligné l'attachement de l'institution législative qu'elle représente à renforcer les "relations de coopération et de coordination du parlement de Murcie avec le conseil national sahraoui". De son côté, la vice présidente du gouvernement régional de Murcie, Maria Dolores, qui a également reçu la délégation sahraouie a réitéré "le soutien de son gouvernement à la cause sahraouie dans tous ses aspects", après avoir écouté un exposé sur les difficultés de la population sahraouie vivant notamment dans les camps de réfugiés présenté par la délégation sahraouie. Les responsables sahraouis ont dans ce cadre souligné "la situation humanitaire difficile dans les camps des réfugiés due au manque d'aides humanitaires résultant de la crise économique". Le ministre sahraoui a également fait part aux responsables espagnols de l'évolution de la situation au Sahara occidental notamment à Alguergarete suite à la violation par l'occupant marocain de l'accord de cessez-le-feu signé entre les deux parties en 1991. Le ministre de la coopération de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) qui a visité plusieurs villes espagnoles a relevé dans la ville de Molina de Segura "le risque qui pèse sur le processus de paix dans la région suite aux récents mouvements militaires marocains" en évoquant "les longues années d'attente d'un référendum d'autodétermination convenu par l'organisation des Nations unies". Le maire de la ville de Molina de Segura , Esther Clavero, a de son côté rappelé les liens étroits de coopération entre le conseil de cette ville et le peuple sahraoui et le soutien de sa cause , en annonçant par ailleurs qu'une motion de soutien sera soumise lundi prochain, à l'approbation afin de renouveler "notre soutien à la cause sahraouie et à l'organisation du référendum d'autodétermination". Le gouvernement de la province de Navarre avait demandé dans une lettre adressée, durant la première semaine du mois de septembre, au ministère espagnol des Affaires étrangères de "favoriser auprès de l'ONU l'extension de la mission onusienne à la surveillance des droits de l'homme au Sahara Occidental". Les difficultés existantes actuellement pour la mission notamment pour procéder "à une surveillance indépendante, impartiale, intégrée et soutenue des droits de l'homme dans la région", avaient été relevées dans cette lettre.