Le tapis rouge a été déroulé une nouvelle fois devant la grande porte du théâtre régional Azzeddine Medjoubi pour l'accueil des invités du 2e Festival de Annaba du film méditerranéen (FAFM), qui se déroulera jusqu'au 12 octobre. Avant la cérémonie officielle, la salle de la cinémathèque, en rénovation depuis des années, a été ouverte par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. La salle va abriter la compétition des documentaires, tels que ceux de l'Algérien Fi rassi rond-point, de la Syrienne Hala Abdallah Un assiégé comme moi ou des Français Nathalie Nambot et Maki Berchache Brûle la mer. La compétition des courts métrages n'est ouverte qu'aux Algériens. L'universitaire Mohamed Bensalah a réuni un groupe de jeunes amateurs de cinéma pour constituer un jury, le but est de porter un regard neuf sur les films. Pour les longs métrages, l'Algérie sera en compétition avec Maintenant ils peuvent venir de Salem Brahimi, Chroniques de mon village de Karim Traidia et Le tableau troué de Djamel Azzizi. Les films les plus attendus à Annaba sont Akher wahed fina du Tunisien Ala Eddine Slim, 3000 nuits de la Palestinienne May al Massri, Ya tir tayer du Palestinien Hany Bou Assad (le film est candidat aux Oscars du meilleur film étranger au nom de la Palestine), Simshar de la Maltaise Rebecca Cremona, Hepta, la dernière conférence de l'Egyptien Hany Al Bagouri, Dustur de l'Italien Marco Sanarelli, D'une pierre deux coups de la Française Fedjeria Deliba, L'olivier de l'Espagnole Icia Bollain et The morphine Melody du Marocain Hicham Amal. Relève Les films tunisien et marocains sont des premières œuvres. «Le rajeunissement du cinéma maghrébin s'exprime notamment avec une nouvelle forme d'écriture. Il y a un désir de recherche, de ne pas ronronner, faire de beaux plans ou un bon montage mais d'oser d'aller plus loin», relève Saïd Ould Khelifa, commissaire du festival. Dans cette optique, le Festival de Klébia du film amateur (Tunisie) a été invité pour animer des ateliers de formation avec des jeunes amateurs de Annaba dans tous les métiers du cinéma. «Car, il faut songer à la relève. Et la relève, les Tunisiens l'ont faite dès le départ avec le Festival de Klébia qui est à sa 35e édition. Ce festival a fait connaître des cinéastes tels que Réda Behi et Farid Boughedir», souligne Saïd Ould Khelifa. Un hommage sera rendu, au cours de ce festival, au cinéaste égyptien Mohamed Khan, décédé en juillet dernier, avec la projection de son célèbre film La fille de l'usine (mardi 11 octobre), en présence de certains acteurs. Les algériens Mohamed Lakhdar Hamina et Ahmed Rachedi seront également à l'honneur. Idem pour la Tunisienne Keltoum Bornaz, disparue cette année. Lors de la soirée d'ouverture, Nahid de l'Iranienne Ida Panadandeh a été projeté en avant-première algérienne. La fiction raconte l'histoire d'une femme divorcée qui vit seule avec son enfant avant de rencontrer un homme. Le cinéma iranien est à l'honneur cette année avec la projection de trois films de Abbas Kiarostami (à qui le festival rend un hommage), dont le célèbre Le goût de la cerise. Le jury du 2e FAFM est présidé par le Belge André Ceuterick.