En visite de travail à Oran, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Feraoun, devait se rendre à l'évidence que le projet de réalisation à Aïn El Turck d'une station dite d'atterrissement pour le câble sous-marin devant relier Oran et la ville espagnole de Valence ne sera pas prêt fin octobre comme prévu initialement. Cette réalisation entre dans le cadre du projet Orval concernant une liaison sous-marine en fibre optique de 120 Gbit de capacité. Pour expliquer le retard, la société réalisatrice a évoqué une mauvaise étude de faisabilité et un surcoût évalué à 17,5% du coût initial du projet estimé à plus de 100 millions de dinars. Ce projet bénéficiera à toute la région ouest, mais aussi à l'ensemble du territoire car une liaison terrestre à partir de ce point est prévue avec Alger. Le projet a été inscrit en 2004, juste après que deux pannes majeures sont survenues et ont eu pour conséquence d'isoler le pays. Le but était de ne pas dépendre d'un seul câble vis-à-vis de l'Europe et donc du reste du monde. Dans la localité de Belgaïd, à l'est d'Oran, la ministre a visité le site du Centre de contrôle des fréquences radioélectriques. Là, l'un des soucis exprimés concerne l'invasion des ondes espagnoles sur le littoral oranais qui perturbent la réception des ondes radio locales. Elle a également relancé un projet qui a failli tomber dans les oubliettes : le Technoparc prévu sur une superficie de 32 ha et nécessitant un budget de 1,6 milliard de dinars. Il contient, entre autres, une tour dédiée aux télécommunications, un centre de recherche et développement et des lots pour investissement. Unique en son genre, l'institut des télécoms d'Oran, ouvert dans les années 1970, ne pouvait pas ne pas figurer dans le programme de la visite de la ministre. Cet institut continue aujourd'hui à former des bataillons d'ingénieurs et de techniciens dans le domaine. «Vous êtes l'avenir de l'Algérie, mais ne comptez plus sur l'Etat pour vous offrir un emploi car vous êtes l'élite et c'est à vous de créer des emplois», a-t-elle déclaré s'adressant aux étudiants, dont ceux de la promotion sortante. Par ailleurs, la réhabilitation de la grande poste d'Oran, pénalisant depuis longtemps les usagers, a aussi intéressé la délégation. La ministre a promis l'ouverture partielle au public de cet édifice dès le 1er novembre. Cependant, les concernés ont l'habitude de ne pas trop se fier à ce genre de promesse concernant des dates précises comme c'est le cas du futur Mamo (Musée d'art moderne) dont l'ouverture a été annoncée lors d'une visite ministérielle pour le 16 avril 2016 (Youm el ilm), mais on attend toujours.