Une telle situation semble incomber avant tout à la mauvaise conduite du projet, selon les explications du responsable de l'entreprise. Lors de sa visite jeudi à Oran, la ministre de la Poste et des TIC, Houda-Imane Faraoun, a constaté que la mise en service de l'important projet de câble sous marin de fibre optique, devant relier la ville d'Oran à celle de Valence en Espagne (Orval), accuse un retard de plusieurs mois. En effet, ce retard de près de 3 mois est dû essentiellement aux multiples problèmes dans la conduite et la gestion des travaux de la station d'atterrissement du câble, implanté à Trouville, commune d'Aïn El-Turck, comme constaté sur place. Cette infrastructure ne pourra être livrée qu'au début de l'année 2017, au lieu d'octobre de cette année, malgré l'insistance de la ministre et du wali pour obtenir de l'entreprise de réalisation un délai plus court. Mais une telle situation semble incomber avant tout à la mauvaise conduite du projet, selon les explications du responsable de l'entreprise ETRTB, Moussa Khinnache. Celui-ci a affirmeé que sur les 11 mois de délais de livraison, il n'a pas pu travailler sur le chantier durant 9 mois . Les raisons : l'étude et les plans initiaux de la structure d'atterrissement du câble, comportant de nombreuses anomalies sans compter les modifications apportées à chaque fois par Algérie Télécom, expliquera l'orateur à la ministre. Autre conséquence, un avenant, dès le début, de l'ordre de 17% du montant initial du projet, soit plus de 110 557 000 DA. Cette situation va peser grandement sur le projet global du câble sous-marin d'une longueur de 563 km Oran-Valence (Orval) d'un montant de plus 26 millions d'euros. Lors de cette visite, la ministre a constaté que l'autre chantier phare, à savoir les travaux de réhabilitation de la Grande Poste d'Oran, avait traîné en longueur. Et pour cause, des problèmes liés à l'entreprise de réalisation. Une résiliation de contrat et un chantier à l'arrêt des mois durant font que la Grande Poste d'Oran, la recette principale, n'ouvrira que partiellement le 1er novembre. Une date symbole pour un édifice historique qui plus est très important pour les usagers du centre-ville d'Algérie Poste. À l'Institut national des télécommunications d'Es-Senia, devant un parterre de lauréats de la première promotion du master "Réseaux et système de télécommunications avancés" et d'encadreurs, la ministre dira clairement que le secteur des télécommunications n'avait pas un besoin de personnel dans la formation académique de master, mais d'ingénieurs opérationnels. D. LOUKIL