Au moment où plusieurs jeunes Constantinois, universitaires ou issus de la formation professionnelle, se plaignent du chômage, les services de l'agence de wilaya de l'emploi de Constantine (AWEM) affirment que l'offre de l'emploi durant les premiers neuf mois de l'année en cours a augmenté de 10 %, par rapport à la même période de l'année 2015. Selon Imad Henni, chargé de communication à l'Awem, la wilaya a connu un essor dans le placement des jeunes dans différents secteurs économiques. «Nous avons réussi à placer 35 000 personnes, dont 10 000 l'ont été de manière classique, 13 000 dans le cadre du contrat de travail aidé (CTA) et 12 000 dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP)», a précisé la même source, qui a ajouté que ce placement a connu une hausse de 10%, au moment où le nombre des inscrits a diminué. Mais les chiffres avancés ne reflètent pas toujours la réalité du terrain. À ce propos M. Henni a expliqué : «Nous avons atteint le nombre de 45000 inscrits au sein de nos agences cette année, par contre l'offre est estimée à environ 13 000 postes. Les demandeurs sont orientés et parfois formés afin de les aider à obtenir des expériences à travers le DAIP». Notre interlocuteur relève le problème de refus des postes proposés par certains demandeurs. «Tout le monde veut être chauffeur ou agent de gardiennage. Pourtant il y a un déficit terrible dans les secteurs du tourisme, de la mécanique et du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH). Par exemple, durant l'évènement Constantine capitale de la culture, nous avons du recruter des gens de Tizi Ouzou et autres, parce qu'il n'y avait pas de jeunes formés en tourisme», a-t-il souligné. Il a précisé que 5 073 offres d'emploi ont été proposées dans le secteur du BTPH cette année. Ce domaine boudé par les demandeurs d'emploi représente 40% de la totalité des offres. Imed Henni a soulevé les problèmes posés par certaines spécialités. «Les diplômés en sciences humaines, en communication est autres, ont du mal à trouver des postes dans le secteur économique, même pour notre part nous avons des difficultés à les placer. C'est la masse qui est réellement au chômage», a-t-il conclu.