Sarah Haider, journaliste et romancière, a été, samedi dernier, l'invitée du café littéraire de l'association Tiawinine (Les sources), du village de Wizgan, dans la commune de Bouzeguène (60 km à l'est de Tizi Ouzou). Au cours de cette rencontre culturelle au café littéraire, la romancière a présenté son dernier roman, La morsure du coquelicot, un ouvrage au titre paradoxal qui oppose la violence à la douceur, autrement dit la soumission à la liberté. La morsure du coquelicot est un véritable hymne à la liberté dans une société gangrenée par la violence, la soumission, l'injustice… Pour Sarah Haider, «la soumission qui est mortelle entraîne une insurrection libertaire contre l'islamisme, la dictature». Dans ce récit qui énumère un ensemble de confessions de plusieurs personnages, l'auteure, Sarah Haider, met en exergue la rage de ces hommes et femmes, emprisonnés, interrogés, frappés, humiliés, muselés, qui veulent se libérer des sévices et des atrocités d'un système qui ne se pérennise que par la violence et la peur. Mais malgré cela, ces hommes et ces femmes n'abdiquent pas. Ils demeurent toujours les éternels contestataires contre l'asservissement et l'ordre établi. Mohand, Louisa, Dassine, Mahmoud, Yacine, Lydia… sont les quelques personnage du livre qui se livrent à la révolte pour la liberté. Sarah Haider a écrit trois romans en arabe, elle rédige son premier livre en français, Virgules en trombe en 2013 qui obtient le prix de l'Escale littéraire d'Alger, la même année. Après des passages plus ou moins brefs dans certains journaux, Sarah Haider anime, aujourd'hui, la rubrique culturelle au journal Le Soir d'Algérie. La morsure du coquelicot, roman de 135 pages, Editions Apic Alger 2016. Prix : 500 DA.