Comme si la vitesse excessive et les nuisances sonores infligées aux passagers qu'ils transportent dans des conditions déplorables ne suffisent pas, voilà que les transporteurs de la côte est de Béjaïa se permettent de nouveaux caprices. Après s'être mis, sans crier gare, aux tarifs d'été (cinq dinars de plus), et profitant d'un flux massif de touristes et de l'absence de contrôle des autorités concernées, ils se donnent désormais la liberté de faire l'impasse sur certaines stations intermédiaires qu'ils sont pourtant dans l'obligation de desservir. Ainsi, si vous avez la chance de prendre le bus à Tichy à destination de Béjaïa, il ne vous sera pas possible de descendre trois stations plus loin. Le receveur vous toisera de haut tout en vous indiquant d'un ton définitif que son bus fera le trajet Tichy- Béjaïa « sans arrêts », soit directement. Au niveau de l'aire de stationnement qui sert de gare routière à Béjaïa, même scénario. Des fourgons à destination de Souk El Ténine ne prendront que des passagers se déplaçant vers cette ville, tandis que d'autres véhicules desservant Tichy feront demi-tour une fois arrivés au niveau du village touristique Capri Tour, de peur d'affronter le permanent bouchon de véhicules à l'entrée ouest de la cité balnéaire. Tant pis pour les passagers qui ne seront pas arrivés à destination !Il est évident que l'impunité dont jouissent ces transporteurs est à l'origine du diktat qu'ils imposent à une clientèle résignée et trop docile.