La grève de deux jours reconductible, pour s'opposer à la suppression de la retraite anticipé, à laquelle ont appelé les syndicats autonomes a été diversement suivie dans les wilayas de l'ouest du pays. De manière générale, force est d'admettre que le débrayage a été plutôt un succès. A Mascara, le secteur de l'éducation a été paralysé par la grève des syndicats autonomes. Pour le président de l'Unpef à Mascara, Sekandri Bachir, la grève a été une réussite dans les trois paliers : «Le taux de participation à la première journée de grève a dépassé les 70%.» Mais la direction de l'éducation a annoncé un taux de participation de 10,92%. A Oran, dans le secteur éducatif, le représentant du CLA, Bachir Hakem, annonce 85% de taux de suivi de la grève. L'on apprend que des sections de l'UGTA, pourtant non concernées par l'intersyndicale, ont adhéré, elles aussi, au débrayage à Oran. Idem à Sidi Bel Abbès où la grève a été largement suivie dans les secteurs de l'éducation et de la santé. Selon le représentant du bureau de wilaya du Snapest, le taux de suivi a atteint, dans la matinée, 48% dans le cycle secondaire, 31% dans le moyen et 17% dans le primaire. Pour les représentants de l'Unpef, la grève initiée par l'intersyndicale a été suivie par plus de 60% du personnel de l'éducation. Dans le secteur de la santé, un sit-in a été observé hier par les paramédicaux devant la direction du CHU pour, notamment, exiger la participation des syndicats autonomes à l'élaboration de la future loi sur le travail. A Chlef, la grève à laquelle ont appelé les syndicats de l'éducation, de la santé et autres secteurs a été largement suivie. Elle a été particulièrement observée par les personnels de l'éducation et les agents paramédicaux des établissements de soins publics. A Saïda, le personnel de l'éducation a suivi la grève à hauteur de 45%, selon les représentants des divers syndicats. Pour sa part, la direction de l'éducation parle de seulement 13,92%. A Témouchent, si les syndicats de l'éducation affichent 25% de grévistes, la direction avance le chiffre de 19,33%. Une grève très peu suivie en somme. Même «guéguerre» des chiffres à Tiaret, où la grève entamée hier reste différemment interprétée : au niveau de la direction de l'éducation, on parle d'un faible taux de 8,39%, et l'intersyndicale fait état d'un mouvement largement suivi avec un taux de 75%. A Tlemcen, les syndicats autonomes n'ont pas totalement atteint leur objectif pour le premier jour de protestation car, dans les établissements scolaires, beaucoup d'enseignants n'ont pas suivi les consignes de leurs représentants. Même si, au niveau de l'Unpef, on estime à 95% les grévistes, le chiffre est contredit par l'administration qui parle de seulement 11,31% chez les enseignants et de 3,68% chez le personnel administratif. Concernant les hôpitaux, hormis le laboratoire d'analyses du CHU Tidjani Damerdji qui a «fermé boutique», la majorité des établissements publics de santé ont assuré un service minimum, ce qui n'a engendré aucune perturbation dans les services. Synthèse de la Rédaction régionale de l'Ouest