L'appel à la grève, lancé par pas moins de 16 syndicats autonomes, a eu un large écho à l'Ouest, notamment à Oran. Le responsable local du Cnapeste, Belkheir Kaddour Bey, estime à 20% le nombre de lycées et de CEM ayant observé la grève, pour des proportions variant de 70 à 100% de participation. "Nous sommes dans notre bon droit. Nos revendications sont légitimes et nous nous battrons pour qu'elles soient satisfaites", a-t-il déclaré, ajoutant que les données finales vont "confirmer l'adhésion de l'écrasante majorité à notre mouvement". Du côté du CLA, le porte-parole Hakem Bachir a également indiqué que le lycée Lotfi était paralysé à 95% et que la grève est suivie à 80% à Oran et au niveau national. Celui-ci s'est dit persuadé que la justesse des revendications des enseignants confère au mouvement de protestation toute sa légitimité. À Sidi Bel-Abbès, le mouvement de grève a été aussi largement suivi que ce soit dans le secteur de la santé ou celui de l'éducation. Le président du bureau de wilaya du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a avancé un taux de participation de 100%, avec le service minimum garanti à travers l'ensemble des établissements publics de santé et les urgences. La directrice de la DSP évoque, elle, un taux de suivi de seulement 10,86%. Dans l'éducation, l'Unpef et le Cnapeste avancent 70% de suivi pour le premier et 80% pour le second. De même, la grève des enseignants a été suivie à hauteur de 70% à travers la wilaya de Tlemcen, non sans la désapprobation des parents d'élèves dont certains s'en sont pris aux syndicats grévistes. "Les syndicats ont toujours tendance à prendre en otage nos enfants au lieu de nouer un dialogue constructif avec la tutelle", ont-ils dénoncé. Dans le secteur de la santé, une grève paralyse depuis plusieurs jours le bon fonctionnement des structures de proximité à travers toute la wilaya, avec cependant un service minimum assuré au service des urgences, à l'appel du Syndicat national des praticiens de la santé publique. À Chlef, la mobilisation aussi était au rendez-vous. Les établissements scolaires de toute la wilaya ont été paralysés à hauteur de 70%. Quant aux sources de la Direction de l'éducation, elles n'ont avancé qu'un faible taux de participation au débrayage en question. De leur côté, les syndicalistes du secteur de la santé SAP (Syndicat algérien des paramédicaux) ont également entamé leur mouvement de protestation. Selon M. B. Hocine, membre du bureau de wilaya dudit syndicat, la grève a touché la totalité des établissements de la santé de la wilaya. Ce même syndicaliste ajoute, enfin, que seul le service minimum a été assuré durant la grève. À Aïn Témouchent, les lycées ont été paralysés avec une large adhésion des enseignants qui ont suivi la grève à 80%, comme nous l'a confirmé Abdelkrim Malioui, SG du bureau du Cnapeste local. Au niveau des CEM, le taux global de suivi de la grève avoisine les 70%. Le seul bémol est venu des wilayas de Mascara où notre correspondant a constaté peu de suivi, hier, lundi. Selon les responsables du secteur, les chiffres communiqués à cet effet font état d'un taux de participation de 10,92% dans les trois paliers. Dans le primaire le taux de participation est de 8,85%,12,31% dans le moyen et 13,07% dans le secondaire. Même constat dans la wilaya de Béchar puisque, selon les responsables de la Direction de l'éducation, 17,68% des enseignants et 1,11% des corps communs ont suivi cette grève. Ce débrayage décidé par les syndicats autonomes, a été aussi peu suivi dans les autres secteurs.