Dans un communiqué parvenu à la rédaction du journal, les membres du comité provisoire de la mouhafadha de Biskra, les secrétaires des kasmas élues et les membres du comité provisoire de la wilaya de Biskra du FLN s'inscrivent en faux contre les déclarations de Daâdouâa Layachi, député et président du groupe parlementaire du FLN. Ce dernier aurait entériné l'installation d'un groupe de militants dans les structures de leur parti sans soumettre leurs candidatures aux comités centraux ni définir le lieu où se serait déroulé ce qu'ils qualifient de « mascarade ». Les rédacteurs du communiqué dénient au député le droit de « s'immiscer dans ce genre d'affaires du fait qu'il n'a pas de qualité au sein de la mouhafadha et qu'il ne peut même pas y entrer », d'autant plus que, ajoutent-ils, « pas un dossier d'adhésion n'est parvenu au comité de la wilaya ni aux services du responsable de la mouhafadha, Boualem Loubid ». Ils accusent aussi les nouvelles recrues (au nombre de 17) « d'avoir un passé trouble et antagonique à la révolution libératrice, d'avoir utilisé le mensonge dans un passé récent et d'avoir porté de graves accusations contre le secrétaire national du FLN, Abdelaziz Belkhadem ». Enfin, les protestataires qualifient ce recrutement « d'intempestif et de manœuvres grossières et scandaleuses de gens motivés par la seule recherche de leurs intérêts personnels ». Pour toutes ces raisons, ils s'insurgent et opposent un refus catégorique aux agissements de Daâdouâa Layachi et l'exhortent à « s' atteler aux priorités et aux questions cruciales qui attendent le prestigieux parti au lieu de créer dissensions, schismes et affrontements dans les rangs des militants du FLN », poursuit le communiqué. Zorgane Mostepha, membre du comité de wilaya et coordinateur au niveau de la mouhafadha de Biskra, déclare à ce sujet : « Nous avons apporté un démenti aux déclarations de Daâdouâa Layachi parce que les 17 individus qu'il affirme avoir réinstallés dans les structures de notre parti sont des habitués du retournement de veste. Seize d'entre eux sont des militants du RND, dont trois seulement élus démocratiquement, et le dix-septième faisait parti du RNA (Rassemblement national algérien). Pour nous, ce sont des mercenaires qui n'ont pas leur place dans nos rangs. Ils ont déshonoré le secrétaire national du FLN, Abdelaziz Belkhadem. » Avant d'ajouter : « C'est une manipulation éhontée et un non-événement. Si de tels mouvements étaient encore relevés, nous prendrons les décisions idoines qui s'imposent et qui pourraient aller jusqu'à la démission collective de nos 1200 militants répartis à travers toute la wilaya et qui refusent la politique du fait accompli et des manipulations politiciennes. » Ainsi, la guerre des communiqués et des libelles incendiaires et virulents entre « légalistes », « redresseurs » et « transfuges du RND » se poursuit inlassablement pour le contrôle du FLN à Biskra. Nous reviendrons dans une prochaine édition sur cette affaire pour donner la parole aux autres protagonistes.