L'UNJA se retrouve dans une situation de gêne suite au double colloque qui s'est tenu simultanément à Béjaïa et Guelma. L'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) vient de sortir d'une halte commémorative qui l'a mise dans la gêne. Béjaïa : De notre bureau Son sigle a été engagé dans un inédit double colloque sur le défunt président Houari Boumediène qui vient d'avoir lieu simultanément à Guelma et à Béjaïa. Une 17e édition qui a coïncidé avec le 29e anniversaire de la mort du raïs. Secrétariat national et bureau de wilaya ripostent et considèrent que les organisateurs du rendez-vous bougiote n'ont plus le droit de se réclamer du lien organique avec cette organisation du FLN. Pour faire peser de son poids, le clan qui s'est exprimé les 26, 27 et 28 décembre à Béjaïa tente de se faire légitimer d'abord par le slogan choisi « La bonne gouvernance entre le défunt Boumediène et le président Bouteflika » et aussi par les chiffres en parlant de 1000 participants. Un chiffre qui conteste l'autre clan qui, lui, a eu bel et bien le parrainage du président de la République pour le colloque qui s'est tenu presque simultanément avec celui de Béjaïa, soit du 26 au 30 décembre 2007, sous le slogan « La jeunesse algérienne, prises de position et défis ». « C'est l'œuvre de ceux qui veulent casser l'UNJA et saborder le colloque officiel de Guelma », nous a déclaré au téléphone Mohamed Madani, le SG de l'union et cadre du FLN qui mentionne que le colloque de Béjaïa n'a pas pu réunir plus de 200 personnes et a eu lieu sans autorisation. 44 wilayas auraient été représentées au colloque de Guelma à concurrence de dix personnes chacune, comme limité par l'invitation lancée par le secrétariat national trois jours après le O. K. de la Présidence. L'UNJA a fait participer aussi les membres de chacun des bureaux représentant les étudiants, les jeunes filles, les lycéens et aussi les scouts. Les membres de la direction du bureau de la wilaya de Béjaïa se démarquent à leur tour de la rencontre qui a eu lieu dans leur ville. Certains d'entre eux étaient parmi les « 1215 présents » au rendez-vous officiel qui avait vu la présence des autorités locales, de responsables du FLN, à l'instar de Saïd Abadou et Abderrezak Bouhara, vice-président du Conseil de la nation. « Le vrai et légitime bureau de wilaya a été à Guelma », nous disent Abdellah Boukoubaï, Yazid Helhal et Toufik Benyahia, respectivement président, vice-président et membre du comité de wilaya de l'UNJA. Selon eux, Béjaïa n'a pas été sur les tablettes de la direction de l'UNJA pour accueillir ce colloque. Outre Guelma, M'sila et Biskra étaient en course. Les organisateurs de ce colloque « trouble-fête » avaient pris, pour rappel, la peine d'annoncer dans la presse leur rencontre bien avant sa tenue. Le jour « J », le rendez-vous a eu lieu avec de sérieuses difficultés dans la prise en charge de leurs invités avec l'absence du soutien des pouvoirs publics. Le cachet officiel qui lui a manqué n'a pas empêché pour autant la présence de certains cadres du FLN à l'image de la coordinatrice de la mouhafadha, citée dans le communiqué final du colloque. « Le comité provisoire de la mouhafadha ce sont 26 membres, ils n'ont pas été tous présents comme c'est le cas aussi pour la kasma », soutient M. Helhal. La division au sein de l'UNJA aurait-elle ainsi contaminé le FLN local ? C'est en tout cas la kasma, au nom de l'UNJA Béjaïa, qui apporte son soutien à Kaïs Tahar le « légitime SG de l'union », élu le 15 février 2007, est-il écrit. Pour M. Madani, élu lui aussi en juillet 2005, les deux ne figurent pas sur le fichier de l'UNJA. Le premier a fait l'objet d'une décision de fin de fonctions à la tête du comité de wilaya et le second d'une décision de gel en tant que membre du conseil national au lendemain du 16e colloque qui a eu lieu à Mostaganem.