La hausse du montant des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale des non salariés (Casnos) de Tizi Ouzou n'a pas fini de créer la confusion. Le collectif des associations professionnelles de la wilaya a déjà protesté contre cette décision et prévoit de nouvelles actions dans les prochains jours. Le recours à la rue n'est pas écarté pour dénoncer une hausse jugée «contraire à la loi», mais aussi contre les «pressions» exercées par la direction locale de la Casnos. Selon un représentant du collectif et aussi membre du collectif d'appui à la microentreprise (CAME), «des actions en justice ont déjà été entamées à l'encontre des cotisants n'ayant pas voulu se conformer à payer le nouveau montant exigé de 64 800 DA». Il ajoute que les cotisants «ne bénéficient même pas de mise à jour s'ils ne paient pas le complément étant donné que certains se sont acquittés du minimum fixé à 32 400 DA comme ils avaient l'habitude de payer». Un autre représentant du collectif rappelle : «Dans d'autres wilayas du pays, aucune hausse n'a été exigée.» Il ajoute que «désormais nous revendiquons en plus de la réparation, une commission d'enquête pour faire la lumière sur cette affaire». Interrogé par nos soins, Mourad Sedkaoui, sous-directeur du recouvrement et du contentieux à la Casnos de Tizi Ouzou soutient que «le cotisant peut toujours payer le minimum de 32 400 DA, sauf qu'un redressement n'est pas écarté». M. Sedkaoui affirmera d'ailleurs que les contrôleurs sont sur le terrain afin de vérifier et définir les montants, puis exiger des redressements éventuellement. Il ajoute que près de 7 000 cotisants n'ayant pas payé même après la fin du délai d'un mois accordé, sont touchés par des actions contentieuses. La disparité dans le paiement des cotisations entre Tizi Ouzou et les autres wilayas n'est qu'une question d'exécution de la note de la direction générale « ailleurs le contrôle se fera a posteriori et concernera pratiquement tous les cotisants», a expliqué le responsable de la Casnos.