Cette action intervient après le sit-in observé en juillet dernier devant le siège de la Casnos de Tizi Ouzou pour demander le départ de son directeur. Le collectif d'appui à la microentreprise demande "l'application de l'article 14 du décret exécutif 15/289 dans son intégralité, qui définit le minimum à payer en matière de cotisation à la Sécurité sociale, soit 32 400 DA." L'accès à la ville de Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya, était presque impossible hier matin du fait que toutes les routes étaient bloquées par plusieurs "marches escargots" initiées à l'appel du collectif d'appui à la microentreprise (Came), de la wilaya de Tizi Ouzou, regroupant des promoteurs Ansej, Angem et Cnac. Les manifestants ont pris le départ des chefs-lieux de commune vers le siège de la Casnos de Tizi Ouzou, formant ainsi une longue chaîne de voitures et rendant la circulation difficile. Devant le siège de la Casnos, les manifestants ont observé un rassemblement et exigé le départ du "directeur de la Casnos et de ses acolytes", lit-on sur une banderole affichée par les contestataires. À travers son appel, le collectif d'appui à la micro-entreprise demande "l'application de l'article 14 du décret exécutif 15/289 dans son intégralité, qui définit le minimum à payer en matière de cotisation à la sécurité sociale, qui est de l'ordre de 32 400 DA", tout en estimant que "l'indemnisation des cotisants ayant payé plus de 32 400 DA ont été victimes d'une arnaque, notamment les cotisants en début d'activité ainsi que ceux présentant un bilan négatif", sans omettre "les mises à jour à tous les cotisants et l'accès à toutes les prestations liées à la sécurité sociale". Les représentants de ce collectif estiment qu'il y a une violation de la loi 15/289 et un laxisme des autorités. "Comment expliquer que des cotisants qui ont réglé leurs cotisations attendent toujours leur mise à jour ! Nous avons les preuves, qu'elles ont été transmises d'ailleurs au wali, que cette situation est spécifique à la wilaya de Tizi Ouzou. Nous vivons une situation aberrante. Ces augmentations sont infondées et revêtent un caractère régional, un acte anticonstitutionnel", nous dira Yacine Guellal, SG du Came, tout en regrettant le mutisme des autorités locales face à cette situation. Il est à souligner que cette action intervient après le sit-in observé en juillet dernier devant le siège de la Casnos de Tizi Ouzou pour demander le départ de son directeur et l'application du décret 15/289 et dénoncer le mutisme de l'Etat. Le Came n'est pas à sa première action de protestation contre les tarifs appliqués par la Casnos puisqu'elle a précédemment lancé un appel au gel des remboursements après une campagne de saisie qui a touché des promoteurs en difficulté. "Nous ne sommes pas des voleurs. Nous voulons juste rembourser nos crédits dans la dignité. L'Etat est appelé à trouver des solutions à nos difficultés et à revoir sa politique de gestion des microcrédits. Nous souhaitons une vraie politique d'accompagnement des microentreprises et l'arrêt des saisies et des poursuites judiciaires. Si l'Etat veut réellement avoir une économie de marché, il faut qu'il commence par libérer le secteur privé", dira le collectif d'appui à la microentreprise. Enfin, ils exigent "l'arrêt immédiat des poursuites judiciaires, la prolongation des délais de remboursement, la réglementation de la sous-traitance qui est sous l'emprise des spéculateurs, une exonération totale des impôts pour les microentreprises, comme il existe partout dans le monde et l'amélioration du climat de l'investissement pour que la microentreprise puisse avoir accès aux marchés publics". K. Tighilt