Les promoteurs Ansej, Cnac et Angem réclament des allégements dans le système de cotisation à la Sécurité sociale. Le Collectif d'appui à la microentreprise (Came) a organisé hier des actions de protestation pour exiger «l'application de l'article 14 du décret exécutif 15/289 définissant le minimum de la cotisation à la Sécurité sociale pour les promoteurs et commerçants, soit 32 400 DA/an, au lieu du double de ce montant». Des convois de véhicules se sont ébranlés dès 6h en réponse à l'appel du Came, placardé depuis une quinzaine de jours à travers les quatre coins de la wilaya et dans lequel étaient invités à prendre part les commerçants, les transporteurs, les agriculteurs, éleveurs et artisans. Les centaines de participants à ce mouvement de protestation, deuxième en son genre après celui de novembre 2015 et initié par les mêmes organisateurs, se sont regroupés dès 10h devant le siège de l'agence régionale de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos), sis à la Nouvelle Ville de Tizi Ouzou, en criant dans un mégaphone au «Départ du directeur» de cette antenne. «Cette action a eu lieu sans aucun incident, hormis les désagréments que la file de nos véhicules a inévitablement engendrés à beaucoup de citoyens. Et sur ce point, nous nous excusons sincèrement auprès de nos concitoyens qui doivent comprendre que nous n'avons pas d'autre choix», dira le président du Collectif, Karim Lembrouk, expliquant que c'est une «réussite totale».«Nous demandons l'indemnisation des cotisants qui ont versé plus de 32 400 DA, au début de leurs activités, ainsi que ceux ayant présenté des bilans négatifs, comme il est demandé la délivrance des mises à jour au profit de tous les cotisants, en plus du droit d'accéder à toutes les prestations liées à la sécurité sociale», ajoute M. Lembrouk, en appelant les autorités de wilaya à «veiller à l'application de la réglementation» tout en mettant fin aux «discriminations qui nous visent». «Il est inadmissible qu'une simple note interne d'une institution étatique soit appliquée en contradiction d'un décret exécutif (15/289) du président de la République», clame encore notre interlocuteur. A noter que les mêmes promoteurs (Ansej, Cnac et Angem) avaient déjà fermé en juillet dernier l'antenne de la Casnos, avant d'être reçus par le chef du cabinet de la wilaya qui leur avait promis de trouver des solutions à tous les problèmes, et demandé au directeur par intérim alors en fonction à œuvrer à l'application équitable de la réglementation. «Après deux mois sans que rien de concret concernant cette promesse ait été obtenu, nous avons décidé de l'action d'aujourd'hui», diront nos interlocuteurs.