Marc Wilmots sera-t-il le futur sélectionneur de l'équipe d'Algérie ? C'est la rumeur qui a circulé, hier, dans de nombreuses rédactions restées en éveil pour la circonstance. Jusqu'en début de soirée, aucune confirmation n'est venue coroborer cette rumeur ni du côté de la fédération ni du côté de l'interessé qui, dans la journée, aurait démenti l'information annoncant un accord. Tout est parti de Libreville, mercredi soir, quelques instants après le tirage au sort du tournoi CAN Total Gabon 2017. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua a, semble-t-il, informé quelques confrères de «contacts sérieux établis, par téléphone, avec Marc Wilmots». Les deux hommes auraient convenu alors d'un rendez-vous jeudi soir à Bruxelles. Hier, le président de la FAF s'est envolé en direction de Paris d'ou il a rallié la capitale belge par train. C'est tout ce qui a filtré. Le choix du Belge pour succéder au Serbe Milovan Rajevac est une belle option... si elle se concrétise. En effet, rien n'indique que Raouraoua et Wilmots parviendront à un accord. L'ancien attaquant des équipes de Belgique, de Bordeaux (France) et de clubs allemands est un coach très convoité par des clubs du vieux continent. La presse belge, avec laquelle il est en froid depuis l'Euro 2016, a annoncé, en cours de semaine, des contacts avec deux clubs de la Bundesliga : Schalke 04, club où évolue l'international Nabil Bentaleb, et Wolfsburg convoitent le technicien belge. A priori, leurs offres seraient très supérieures à celle de la Fédération algérienne. C'est un aspect très important pour un entraîneur, tout comme la durée du contrat et les objectifs qui vont avec. Marc Wilmots se laissera-t-il séduire par la proposition de la FAF et son projet ? Peut-être. De toute façon, Raouraoua, qui a toujours fonctionné avec les entraîneurs enrôlés selon le même principe — contrat d'objectif — ne dérogera pas à la règle. L'équipe nationale qui vise une troisième qualification à la Coupe du monde, malgré sa contre-performance face au Cameroun, est toujours en course pour le Mondial russe. Aller gagner à Oyo, au Nigeria, le 12 novembre prochain, est l'objectif que se sont assigné les joueurs au lendemain du départ de Rajevac. C'est un challenge qui peut convenir à Marc Wilmots, qui est quand même un homme de défi, comme il l'a montré tout au long de ses années de présence à la tête des Diables rouges. Sa renommée a largement dépassé son pays et le continent européen. Une chose est sûre : il ne s'engagera pas à la légère. Il exigera des garanties... et les pleins pouvoirs sur le plan technique. Il est réputé pour ne pas céder une once de son pouvoir. Il demandera de ramener dans ses bagages son staff. La Fédération accédera-t-elle à cette demande, elle qui a toujours été jalouse de son pouvoir de désigner les personnes qui forment les staffs ? Si Marc Wilmots donne son accord pour driver les Verts, la FAF devra faire l'effort de faire table rase de tout le personnel qui gravite dans la périphérie de la sélection. Dans les toutes prochaines heures, l'opinion sera fixée sur ce qui s'est dit entre les deux hommes, Raouraoua et Wilmots. Le Nigeria, c'est dans trois semaines et la CAN dans moins de 90 jours. Le recrutement du coach belge s'inscrit dans la perspective de la CAN-2017 au Gabon où les Verts sont très attendus. Marc Wilmots n'acceptera certainement pas d'endosser le maigre héritage qu'a légué Milovan Rajevac. Mercredi, la Fédération n'avait pas d'autre d'alternative que celle qui consiste à dérouler le tapis rouge à des entraîneurs français sans club depuis des mois.