Dans la wilaya de Boumerdès, il semblerait qu'il est plus facile de réaliser une salle de soins que de l'équiper et la faire fonctionner. A Chabet El Ameur, trois salles de soins, réalisées depuis plus de trois ans, ne sont pas encore ouvertes pour prodiguer les soins de base aux habitants qui font encore un parcours du combattant pour une simple injection. Il s'agit de celles construites à Aït Saïd, Aït Boudoukane et Aït Ali. Les villageois ne comprennent toujours pas à quoi sert de construire une unité de soins à coups de millions de dinars si on la laisse fermée à longueur d'année. Pourtant, ces structures sont bel et bien dotées de logements d'astreinte. Si celle du village d'Aït Ali est squattée par le propriétaire du terrain au motif qu'on ne lui a pas attribué le logement promis en contrepartie, les deux autres unités de soins sont vides et en bon état. «A chaque fois qu'on réclame sa mise en service, on nous invoque un nouveau prétexte. Or, en vérité c'est le personnel qui pose problème. Et il me semble que la DSP ne peut ni recruter ni envoyer un infirmier et un médecin y assurer les soins deux ou trois fois par semaine. Au début, les services de la DSP ont demandé à l'entreprise de réalisation de refaire l'installation d'un câble électrique. Chose qui été faite depuis une année, mais nous sommes toujours obligés d'aller jusqu'à la polyclinique du chef-lieu pour une consultation médicale», se désolent des villageois d'Aït Saïd