Le Front des forces socialistes (FFS) appelle à prendre très au sérieux le mécontentement des travailleurs qui se manifeste actuellement par une grève cyclique. Dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, le premier secrétaire de ce parti, Abdelmalek Bouchafa, a souligné que le front social est «en ébullition». Le FFS avertit sur le fait que «le mécontentement est généralisé et gagne de plus en plus de terrain». «La grève cyclique entamée par les syndicats autonomes dans plusieurs secteurs est l'une des illustrations de la crise que traverse notre pays», a indiqué M. Bouchafa, pour qui «ce mouvement de protestation est largement suivi et a reçu un soutien réel ; il est révélateur d'une absence manifeste de dialogue social véritable et de l'unilatéralisme de fait des politiques du pouvoir». Le FFS dit avoir constaté «avec satisfaction» que «les revendications avancées dépassent le caractère catégoriel et corporatiste pour prendre une dimension politique». Le plus vieux parti de l'opposition apporte ainsi son soutien aux «revendications légitimes des travailleurs». Le FFS souligne «l'urgence d'un dialogue social réel avec tous les acteurs sociaux et économiques représentatifs». Le parti du défunt Hocine Aït Ahmed privilégie le dialogue politique pour régler les problèmes qui font bouger le front social. Le FFS estime que la réponse aux questions économiques et sociales est avant tout d'ordre politique. «La question politique est au cœur de la problématique économique et sociale et trouve sa solution dans la reconstruction d'un consensus national», assure Abdelmalek Bouchafa. Le plus vieux parti de l'opposition tient donc à sa démarche pour un consensus à tous les niveaux afin de sortir le pays de cette situation de crise.