Le premier secrétaire du parti du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a affirmé, hier à Alger, que l'Algérie peut sortir de la "situation difficile qu'elle traverse à travers l'implication de toutes les catégories de la société". "La situation du pays est aujourd'hui très difficile, mais nous pouvons nous en sortir", a indiqué M. Bouchafa dans une intervention lors de la conférence nationale économique et sociale. "Le fardeau de la crise doit être supporté équitablement par toutes les catégories de la société et l'Etat", a-t-il martelé. Il a appelé dans ce sens à prévenir les répercussions de la crise sur les catégories vulnérables de la société, soulignant qu'il y avait encore des "chances" pour réaliser le développement durable et assurer une vie descente aux citoyens. M. Bouchafa a fait savoir que son parti souhaiterait donner un vrai sens à l'action politique, soulignant la nécessité de parvenir à une "stratégie politique et contractuelle afin de sortir de la crise". Le responsable a indiqué que son parti poursuivra la recherche des moyens susceptibles de "parvenir à un consensus national en dépit des obstacles" tout comme il œuvre à la construction d'un projet économique et social consensuel. "Nous continuerons à aspirer au renouveau concernant le concept de la lutte et du militantisme avec tous ceux qui sont attachés au consensus national et à la culture de dialogue pour bâtir un meilleur avenir", a-t-il ajouté. M. Bouchafa a soutenu que sa formation est convaincue de la nécessité du consensus national. "Un consensus que nous construirons, a-t-il dit, avec, contre ou sans les forces qui s'y opposent car la propension des peuples, a-t-il ajouté, est au consensus national". Selon l'intervenant, la "crise du pays est en premier lieu d'ordre politique, puis économique et sociale". Par conséquent, la solution doit être purement politique, a-t-il estimé. "Il ne peut y avoir de croissance économique ni de développement global sans des conditions politiques préalables et sans la construction d'un consensus fort et acceptable par tous les acteurs politiques, sociaux et économiques", a indiqué M. Bouchafa. Evoquant l'aspect économique, le premier secrétaire du FFS a fait savoir que toutes les tentatives visant à limiter la dépendance à la rente pétrolière "ont échoué" en raison de la "vulnérabilité de l'économie nationale et d'un déséquilibre structurel". APS