La législation algérienne relative aux handicapés moteurs et les normes architecturales prévues par celle-ci pour cette catégorie de citoyens sont entre autres sujets qui seront au centre des débats d'un séminaire national sur la myopathie devant se tenir le jeudi prochain à Oran. Les travaux de cette rencontre, organisée par l'association des myopathes de la wilaya d'Oran (AMYO), seront inaugurés par une conférence du professeur Masmoudi, chef du service de neurologie du centre hospitalo-universitaire de Bab El Oued (Alger). Dans son intervention, ce spécialiste des maladies du système nerveux évoquera « l'histoire ancienne…des thérapies futuristes des différents genres de myopathies », alors que les docteurs Ben Yaou, Litim et Rahmoun clôtureront cette rencontre par l'animation d'un débat sur un sujet ayant trait à la maladie d'Emery-Dreyffus, en évoquant le cas d'une famille Mostaganémoise. Cette maladie handicapante, appelée myopathie ou dystrophie musculaire progressive, est caractérisée par une faiblesse musculaire progressive par dégénérescence (c'est à dire mort) de la fibre musculaire striée (muscles squelettiques dans l'ensemble du corps). Elle est d'origine génétique, provenant généralement d'une consanguinité des parents. Elle est par conséquent chronique, évolutive et handicapante au point où la perte du geste et l'isolement excluent ces citoyens atteints de la vie économique et sociale, lit-on dans le prospectus élaboré par l'association organisatrice de cet évènement scientifique. Selon la présidente de l'AMYO, Malika Semmache, « l'association a tracé des objectifs allant dans le sens d'une prise de conscience et d'une meilleure connaissance de la maladie par les patients, favorisant une meilleure intégration de leur handicap et visant par conséquent à une autonomie individuelle, sociale et professionnelle de qualité. L'AMYO travaille par ailleurs pour la création d'un pôle de réflexion sur le handicap en général et sur la myopathie en particulier, elle suggère aussi des propositions d'actions ou d'idées pouvant améliorer la prise en charge et l'autonomie de ces patients. Elle met enfin à la disposition des malades et de leur famille une cellule d'écoute pour une aide psychologique. »