L'Organisation nationale de défense des droits des Patriotes (ONDDP) dénonce l'exclusion des éléments des Groupes de légitime défense (GLD) du bénéfice du droit à la retraite et autres avantages liés à leur engagement dans la lutte antiterroriste. «Le ministère de la Défense nationale a annoncé l'étude et la régularisation des dossiers relatifs aux pensions de retraite proportionnelle exceptionnelle des patriotes ayant participé aux opérations de lutte contre le terrorisme, mais pas ceux des GLD. Nous affichons notre colère contre cette décision injuste. Nous interpellons le président de la République, le commandant général de la Gendarmerie nationale et le ministre de l'Intérieur pour rétablir ces résistants dans leurs droits», a déclaré le porte-parole de cette Organisation, lors d'une conférence de presse animée hier à Tizi Ouzou. Mourad Taâmallah menace de battre le rappel de ses troupes au cas où cette revendication n'est pas satisfaite : «Nous allons organiser des rassemblements dans chaque wilaya pour soutenir les éléments des GLD. Ils ont contribué eux aussi au sauvetage de la République du chaos en participant activement aux opérations de lutte contre le terrorisme. Le décret exécutif 38/97 du 4 novembre 1997 définissant les aides matérielles à cette catégorie est aux oubliettes.» Dans le communiqué du MDN, à propos des GLD, il est mentionné que les éléments de ces groupes de légitime défense «ne font pas partie de la catégorie des citoyens volontaires (Patriotes) et les textes réglementaires régissant l'activité de cette catégorie de citoyens, qui ont été armés dans le but d'assurer la défense de leurs familles et de leurs biens, ne leur permettent pas de prétendre au bénéfice d'aucune forme d'indemnisation ou de pension». Sur un autre chapitre, M. Taâmallah a critiqué les tentatives d'exploitation politicienne de la «cause» des Patriotes : «Nous refusons toute chapelle politique. Tout ce que nous voulons, c'est l'application des textes réglementaires restés en suspens.» Il cite notamment un décret présidentiel publié au Journal officiel en 2013 qui stipule dans son article 77 que «tout citoyen ayant participé à la lutte antiterroriste et ayant par conséquent fait partie des forces combinées de sécurité a droit à la retraite et autres avantages attachés à cette qualité».