L'approche des échéances électorales a mis le feu aux poudres lors de la session ordinaire de l'assemblée populaire de wilaya (APW), tenue jeudi dernier. Cette APW, dont les élus, toutes tendances confondues, viennent assister en plénière, écoutent la lecture des rapports, lèvent la main pour les approuver et passent à la salle à manger. Cette fois-ci, un petit groupe indépendant a brisé la routine dès le début de la session et sort de la salle : «nous avons demandé au président de nous organiser une entrevue de 15 minutes avec le wali pour lui poser les problèmes et il a refusé», nous a déclaré Abdelkarim Brima, vice-président. L'entrevue avec le wali, précise Yacine Boubchich, «nous la voulions pour dénoncer le comportement hégémonique du président, qui a entrepris des changements à la tête des commissions sans consulter personne d'une part et il a procédé au changement de l'ordre du jour après qu'il soit entériné par la plénière». En effet, le rapport portant sur l'hydraulique n'a pas été débattu. Ce chapitre a été exclu des débats pour la simple raison qu'il aurait déjà fait l'objet d'un conseil exécutif une semaine auparavant, nous dit-on. Malheureux perdant aux dernières sénatoriales, Khemissi, président de l'APW, leur rétorque sans ambages : «Si vous trouvez qu'il y a vice de forme vous n'avez qu'à vous adresser à la coure administrative.» Une réponse ressentie comme une menace par des frondeurs qui ne pensent pas s'arrêter à ce niveau et promettent une suite. Le wali, pour sa part, présent à ces chamailleries a préféré les ignorer et rappeler tout ce qui a été réalisé depuis son installation en relatant les différentes sorties sur le terrain.