T el est en substance le message qu'a fait passer Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, lors de sa visite, dimanche, à Ghardaïa. «Par bannir l'assistanat, nous entendons, dans le cadre d'une nouvelle stratégie, passer au palier du développement social par une profonde restructuration de l'économie sociale et solidaire, avec une solide assise pourvoyeuse d'emplois et donc de richesses. Il est temps que ceux qui peuvent travailler retroussent les manches et mettent la main à la pâte. L'Etat continuera à aider les franges considérées comme nécessiteuses, fragiles où dans la précarité. C'est vers ces catégories de personnes que tendront dorénavant nos actions. Il est inconcevable de continuer à permettre à certains, en âge et en force de travailler, de continuer à attendre des subsides de la part de l'Etat. Il faut qu'ils se mettent au travail et arrêtent de rogner sur les aides de ceux qui en ont vraiment besoin.» Accompagnée de Aouadjia Mohamed El Hadi, Messaoud Lakhelef et Abderrazak Absi, respectivement directeur général de l'Angem, directeur général de l'Agence de développement social (ADS), et directeur général de la protection des handicapés, Mounia Meslem a entamé sa visite de travail dans la wilaya de Ghardaïa par l'ouverture des travaux de la conférence sur la protection et la promotion de l'enfance sur le thème «Citoyenneté et droits de l'enfant : un travail de participation et de développement». Organisée conjointement par le ministère de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme et le réseau algérien de défense des droits de l'enfant NADA et son très actif et médiatique président Abderrahmane Aârâr, les travaux, qui ont duré deux jours (le 29 et le 30 octobre) et se sont déroulés dans la grande salle de conférences de la wilaya, ont permis aux représentants de 15 wilayas de débattre des voies et moyens de parfaire les outils et textes réglementaires pour protéger l'enfant contre toutes les formes d'exploitation et de risque de tendance délinquante. Sur l'agora de la résidence du wali, les documents administratifs de cinq bus scolaires ont été remis aux présidents d'APC de communes récipiendaires, par Mounia Meslem, qui était accompagnée de Azzedine Mechri (wali de Ghardaïa) et Omar Daddi Addoune (prérident de l'APW), puis quatre fauteuils roulants motorisés ont été offerts à des handicapés moteurs. Après avoir visité, au siège du Centre d'information et d'animation de la jeunesse (CIAJ) de la commune de Ghardaïa, une exposition et les stands de quelques bénéficiaires du microcrédit de l'Angem, la ministre a assisté, à El Atteuf, à l'ouverture de la manifestation culturelle sur le thème de l'«échange culturel de la jeunesse» organisé par la très dynamique association Imekres, à laquelle prennent part des troupes de Sidi Bel Abbès et des poètes tunisiens. À Bounoura, la ministre a rend visite à l'association Rahamate qui s'occupe de l'enfance handicapée, dont l'impeccable propreté du siège et l'organisation parfaite ont été félicités par la responsable du département ministériel. A Metlili, la ministre a visité le «chantier», au propre et au figuré, de la future école des enfants souffrant de problèmes auditifs. Un chantier qui traîne en longueur et en largeur depuis 2004 et dont on ne voit toujours pas le bout. A cette cadence, ce n'est pas demain la veille que cette école qui a vu défiler pas moins de six walis, tant espérée par les parents d'enfants atteints de surdité qui attendent impatiemment sa réalisation, ouvrira ses portes. A Dhaïa Ben Dahoua, la ministre a visité le centre psychopédagogique pour enfants inadaptés mentaux. Au centre de loisirs scientifiques (CLS) de Bouhraoua, sur les hauteurs de la vieille ville de Ghardaïa, Mme Meslem a assisté à une cérémonie de remise de prix et de diplômes à des sportifs de la région qui ont excellé dans leurs disciplines au niveau national, continental et international. La visite ministérielle a été clôturée par une intervention sur les ondes de la radio locale de Ghardaïa. Face au journaliste Saïd Ouerdane, Mme Meslem a explicité les grandes lignes des actions de son département ministériel et a mis en relief l'importance des nouvelles dispositions législatives et juridiques prises par le gouvernement pour la protection et la promotion de l'enfance et celles ayant trait à la protection des personnes fragiles et défavorisées. Elle en a ainsi énuméré toute une batterie de textes promulgués à cet effet.