Dans la commune des Aghribs, à 45 km au nord-est de Tizi Ouzou, la célébration du 62e anniversaire du 1er Novembre 1954 a été marquée, mardi dernier, par des témoignages émouvants des moudjahidine. Une vive émotion a entouré cette journée commémorative au pied du célèbre mont Tamgout. La localité d'Ighil Mahni, terre natale de martyrs et de nationalistes de la première heure (Hammadi, Abba, Askri…), a vu, à cette occasion, la mise en service du réseau du gaz naturel. L'exécutif de la commune et un collectif d'anciens maquisards et de membres de l'ONM, de fils, de filles et de veuves de chouhada parmi eux des pupilles de la nation, dont certains sont venus des communes voisines de Yakourene et Azazga, ont accompli d'émouvants pèlerinages, des dépôts de gerbes de fleurs et des minutes de silence devant plusieurs stèles commémoratives de chouhada dans la commune. En effet, après le monument d'Ighil Mahni, inauguré le 20 août dernier, la virée a conduit ce collectif à Timri n'Daawa (Ibsekriene), village de Mourad Didouche, puis déplacement vers le monument du lieudit «Dépôt» (ou Agouni n'Tlata), au cœur du massif forestier de Tamgout, où sont tombés de nombreux moudjahidine, notamment durant les mois de la sanglante «Opération Jumelles» (juillet 1959). Accompagné de plusieurs citoyens de son village (Ahmed, dans la commune de Yakouren), Si Meziane Djouzi, fils de chahid, pupille de la nation, président de l'association nationale éponyme, dira qu'il a choisi de venir à Aghribs, car c'était ici, en 1962, qu'il a ouvert les yeux, à l'école des enfants de chouhada. Il clame, ému, qu'il est venu «spécialement pour m'incliner devant les femmes et les hommes d'Aghribs, où, je ne l'oublierai jamais, j'ai reçu, enfant, toute l'affection des habitants de ce village».