Un hommage a été rendu récemment à Saïd Amar Ouali, du village Hendou, un des grands maquisards de la première heure dans la région d'Azazga, une des zones de la Wilaya III historique. De son vrai nom Selloum Saïd, dit Ouazoug, vient d'être immortalisé, le dernier 1er novembre, avec la baptisation en son nom de la maison de jeunes, réalisée récemment au village Hendou. L'idée de donner à cet édifice le nom de l'illustre révolutionnaire a été lancée par les animateurs de l'association sportive «Arraw negh» (nos enfants) relevant de ce village et approuvée par l'ONM (Organisation nationale des moudjahidine) de la wilaya. La plaque commémorative immortalisant le nom du martyr a été dévoilée par un des illustres moudjahid, son ancien compagnon d'armes, Messous Saâda, membre du conseil national de l'ONM, en présence de nombreux anciens maquisards et militants du mouvement national d'avant les années 1950, à l'image de Mohand Hamla du village Tacherouft, de Mohand Ouali Sarni, de Tinkicht, de Bersi Bachir d'Agraradj, des représentants de l'ONM d'Aghribs et d'Azazga, ainsi que des maires de ces communes. A cette occasion diverses anecdotes furent relatées par d'anciens compagnons d'armes du révolutionnaire et par des femmes moussebilate de Hendou, à l'image de Nna Fadma Guehia. Le vaillant résistant aura été tué en 1959 à Ighil Lakhmis (Tamgout), selon des versions rapportées.Sa tombe n'est jamais connue, comme celles de ses deux fils, Amokrane et Amar Ouazoug. Leur maison à Tiâchach (Hendou) sera détruite par l'armée coloniale. Par ailleurs, un hommage a été rendu, en cette journée, à la mémoire de Ali Abersi, un autre martyr du village Tamassit (Aghribs), responsable chargé des liaisons entre les maquis dans la région, tombé au champ d'honneur le 1er novembre 1958 dans une embuscade au lieudit Iarekiav, à mi-chemin entre Hendou et Tacherouft. M'hand Abersi, entrepreneur, fils de ce martyr, lui a réalisé une stèle inaugurée à l'occasion de la célébration du 58e anniversaire du déclenchement de la lutte armée. La cérémonie a eu lieu en présence de moudjahidin et des membres de l'ONM, ainsi que des élus locaux. Avant la lecture de la fatiha à la mémoire des chouhadas, l'honneur a été donné à Si Ahmed Chemam du village Aït Aïssi (Yakouren), un des maquisards de la première heure et compagnon d'armes du chahid dans la région, pour déposer une couronne de fleurs au pied du mausolée dédié au martyr Ali Abersi, dont la famille a toujours préféré ne pas déplacer ses ossements de l'endroit où il est tombé les armes à la main et enterré par ses frères de combat.