Un petit village de moins d'une centaine d'habitants, dominant les Gorges de Lakhdaria et relevant de la commune de Ammal (Boumerdès), Hini, vient de défrayer la chronique locale après avoir été la proie d'un incendie qui a ravagé une bonne partie de ses oliveraies à la fin du mois d'octobre dernier. « Le village a été de partout cerné par les flammes. Les habitations étaient réellement menacées et n'était l'intervention énergique de nos jeunes qui, sans moyens, ont fait face aux flammes pour éviter qu'elles n'atteignent les maisons, le sinistre aurait été plus dramatique », témoigne un groupe de résidents de ce village. « L'olivier est la principale ressource de la cinquantaine de familles qui habitent encore Hini et le dernier incendie a littéralement détruit tout espoir de continuer à vivre dans ce coin. Le village connaît un isolement des plus indescriptibles n'étant pas relié, par un chemin plus court, à la route principale et au chef-lieu de la commune » ajoute-t-on. Car, « pour rejoindre le village, il faut faire le détour par Lakhdaria et puis Bouderbala. Sinon on passe par les Gorges de oued Issers pour ‘‘escalader'' les falaises donnant sur la RN 5, ça nous fait plus d'un kilomètre de marche. Et lorsque nous sommes chargés de provisions, cela devient un parcours du combattant », disent nos interlocuteurs. N'ayant « pas bénéficié des aides de l'Etat à l'auto construction, ni de lots de terrains distribués au chef-lieu de la commune » les citoyens de Hini se sentent d'autant « plus rejetés ». « Pourtant nos habitations sont toutes précaires car très anciennes », soutient-on. « l'incendie de ces derniers jours est venu aggraver une situation déjà critique en détruisant nos oliveraies et en révélant la fragilité de notre situation », concluent nos interlocuteurs.