Plusieurs projets inscrits dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie de plusieurs villages demeurent en stand-by depuis plusieurs mois. Située à une vingtaine de kilomètres au sud de Boumerdès, la commune de Beni Amrane patauge dans des problèmes insurmontables et accuse d'énormes retards en matière de développement. Depuis des années, elle attend des projets d'envergure pour mettre sur les rails la machine du développement. « Les budgets alloués au profit de notre commune ne répondent nullement aux attentes de sa population », indique un ex-responsable. 80% de sa population, soit 20 000 âmes, habitent les hauteurs et les zones rurales qui s'étendent jusqu'à Lakhdaria au Sud. Suite aux incendies qui ont ravagé, l'été denier, une partie de leurs oliveraies, les villageois se disent sceptiques quant à la récolte oléicole de cette saison. Par ailleurs, un nombre important des projets inscrits pour le développement de cette commune peine à se concrétiser sur le terrain. A titre d'exemple, les projets sectoriels inscrits pour quelques villages demeurent encore non entamés. Dans ce cadre, notre interlocuteur note le projet de revêtement des trois routes reliant les villages Debagha, Talmat Cherfa et Aït Sidi Saïd au chef-lieu. A cela s'ajoute le lycée et le CEM qui peinent à se traduire selon notre source dans la réalité. Par ailleurs, notre interlocuteur qualifie le système de la répartition des budgets alloués par l'Etat d'inéquitable. « Les autorités de la wilaya n'ont pas pris en compte le nombre d'habitants et les difficultés auxquelles fait face la population de notre commune », conclut-il. Par ailleurs à Beni Amrane, le problème du transport scolaire et le manque d'infrastructures et de cantines entrave sérieusement la scolarité des écoliers, notamment ceux des villages lointains du chef-lieu communal. En effet, sur 15 écoles primaires que compte cette localité, seules quatre sont dotées de cantines, selon un ex-responsable local. Par ailleurs, et faute de bus scolaires, les lycéens et les collégiens habitant les zones rurales endurent toutes les peines pour rejoindre les établissements du chef-lieu. « Devant l'insuffisance de bus (3) et le nombre croissant d'élèves, l'exécutif communal a pris la décision de ne plus faire le ramassage scolaire et cela afin d'éviter d'éventuels conflits entre les villageois », dira notre interlocuteur. Néanmoins, cette décision reste, de l'avis d'un parent d'élève, non bénéfique aux enfants scolarisés. A ses yeux, l'affectation d'autres bus pour cette région s'avère plus que nécessaire pour mettre fin au calvaire des déplacements coûteux et éprouvants des écoliers.