Les trois mis en cause, B.SA., alias Abou el Mouhajir el wahrani, B.N. et A.H., comparaîtront aujourd'hui devant le tribunal criminel de la cour d'Oran pour répondre des griefs de «tentative de rejoindre des groupes terroristes activant à l'étranger», «apologie de groupes terroristes» et «impression de tracts» à cet effet. Le prévenu B.SA. devra également répondre du chef d'inculpation de «création d'association en vue de financer des groupes terroristes». Les faits éclateront suite à des informations parvenues aux éléments sécuritaires portant sur un groupe terroriste qui tente de recruter des jeunes pour les enrôler dans des groupes terroristes activant à l'étranger. Les investigations permettront d'identifier les trois prévenus. S'il a été établi que le dénommé B.N. n'a pas d'antécédents terroristes, l'enquête arrivera à conclure que B.SA. a déjà été détenu dans une affaire d'appartenance à groupe terroriste, activant à l'extérieur du pays en 2007. Il a été libéré en 2010, puis de nouveau interpellé et écroué en 2013 pour les mêmes griefs. Il sera libéré là aussi en 2014 après avoir été acquitté. Quant à B.H, même s'il n'a jamais été jugé pour de tels griefs, il a été cité dans des affaires d'apologie à groupes terroristes, toutefois son identité ne pourra être vérifiée. La perquisition du domicile de B.SA. sera infructueuse toutefois des photos portant le drapeau de Daech ainsi que des slogans sont trouvés sur son téléphone. Alors que celle de la maison de A.H. permettra aux enquêteurs de découvrir plusieurs éléments, dont des vidéos faisant l'apologie du groupe armé Daech, où sont filmées des scènes portant sur des tueries et des crimes commis par l'armée syrienne. Alors que sur son téléphone portable, il a été trouvé des séquences enregistrées, où il explique à sa fille âgée d'à peine 5 ans les bases de ces groupes armés et des photos de ce mis en cause en compagnie des deux autres en Turquie. Quant à la perquisition du domicile de B.N., elle se soldera par la saisie d'une unité centrale ainsi que de CD faisant l'apologie de ce groupe armé. Interrogés, les trois prévenus feront différentes déclarations, tantôt ils reconnaissent cette appartenance, tantôt ils nient les faits.