Invité hier de la rédaction de la Chaîne 3, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a annoncé qu'après la carte d'identité biométrique, l'année prochaine verra la délivrance de la carte électronique d'immatriculation automobile (nouvelle carte grise) biométrique. «Tout comme pour les individus, chaque véhicule sera doté d'un numéro identifiant national», a indiqué M. Bedoui en précisant que ce numéro permettra d'éliminer les codes de wilaya sur les plaques d'immatriculation. Outre cette carte, il sera aussi question de l'introduction du permis biométrique et du permis à points. Ce dernier, dit-il, permettra de réduire les effets de la violence routière. «Nous travaillons d'ailleurs avec les Espagnols et les Français afin d'adapter notre arsenal juridique sur ce qui se fait ailleurs et lutter efficacement contre ce fléau de la violence routière», a-t-il expliqué en évoquant l'institution d'une délégation intersectorielle à la sécurité et à la prévention routière qui chapeautera la nouvelle politique de sécurité routière. Outre cet aspect, Noureddine Bedoui a également annoncé la promulgation, vers la fin de l'année, des nouveaux codes de commune et de wilaya qui garantiront plus de décentralisation de la décision : «Certaines prérogatives des présidents d'APC ont été attribuées aux walis dans les années 1990 parce que la conjoncture l'imposait pour la sécurité nationale, aujourd'hui ce nouveau code communal, qui sera prêt vers la fin de l'année, leur rendra certaines prérogatives.» M. Bedoui annonce aussi la finalisation prochaine (dans trois mois) d'un code de fiscalité locale permettant de mieux gérer la collecte des taxes et impôts. Le ministre affirme qu'il n'y a pas de communes pauvres, mais des communes qui gèrent mal leurs potentialités : «Le dû des communes et wilayas n'est pas bien collecté. Par exemple, sur la taxe foncière, seuls 17% sont récoltés, il est impératif de mettre des personnes à disposition pour collecter correctement le dû des collectivités locales.»