La mise en œuvre de l'Accord de Paris sur le climat et l'obligation faite aux pays développés d'honorer leurs engagements d'aide financière aux pays du Sud ont été les principales recommandations des intervenants à la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), dont les travaux se sont ouverts hier à Marrakech. Dans son intervention à l'ouverture de cette réunion de segment de haut niveau de la COP22 à laquelle a pris part le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le roi du Maroc, Mohammed VI, a appelé à «enrayer le réchauffement climatique», soulignant la «nécessité d'unifier l'éducation à la protection de l'environnement». Il a estimé que les pays industrialisés doivent s'impliquer davantage dans la réduction de l'émission des gaz à effet de serre, regrettant que ce sont les pays les moins développés qui en pâtissent. Le souverain marocain a en outre appelé l'ensemble des parties à œuvrer dans le sens de permettre aux pays du Sud de bénéficier des aides financières promises dans le cadre de la mise en œuvre de l'Accord de Paris pour qu'ils puissent s'adapter aux effets néfastes des changements climatiques, a-t-il expliqué. De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a relevé le rôle «leader des grands de ce monde» qu'il a exhortés à concrétiser dans «l'immédiat» l'Accord de Paris. «Les cinq dernières années ont été les plus chaudes et l'année 2016 ne sera pas différente des précédentes», a-t-il déploré, soulignant aussi «l'impérieuse nécessité des pays développés de concrétiser l'Accord de Paris». Dans le même sens, Ban Ki-moon a affirmé que la question du financement demeure «épineuse», car il est attendu, a-t-il fait observer, que les pays riches versent la somme d'un milliard de dollars d'aides aux pays du Sud pour faire face aux effets du réchauffement climatique. Dans ce sillage, il a annoncé qu'un sommet sur les océans sera organisé en juin 2017. De son côté, la secrétaire générale de la Convention cadre des Nations unies pour les changements climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa, a estimé que la COP22 est perçue comme «une étape cruciale pour les gouvernements qui cherchent à opérationnaliser l'Accord de Paris». Elle a estimé que l'ensemble de l'humanité est concernée par cette «préoccupation», appelant à «agir ensemble et vite, car il y va de l'avenir de la planète et des générations futures».