La plus ancienne zone industrielle de Chelghoum Laïd est loin d'atteindre les objectifs socioéconomiques pour lesquels elle a été créée. La sous-exploitation de cet espace et le détournement de leur vocation de nombreux projets d'investissement de capital privé réduisent énormément l'apport de cette zone en matière de création de richesses et d'emplois. Fondé il y a 40 ans, soit en 1976, cet espace économique n'est exploité qu'à 37% seulement de ses capacités, d'après le premier responsable du secteur de l'industrie et des mines dans la wilaya de Mila, qui affirme que l'activité industrielle au niveau de ladite zone est réduite à sa plus simple expression. On révèle que de nombreux bénéficiaires de lots de terrain à caractère industriel pratiquent des activités qui n'ont aucun rapport avec la nature de leurs projets. «Certains pseudo-investisseurs font aujourd'hui dans le commerce du bois, par exemple, en lieu et place de l'activité économique pour laquelle ils ont obtenu une assiette foncière au niveau de la zone», avance notre interlocuteur. Pis, de nombreux bénéficiaires de lots de terrain n'ont pas concrétisé leurs projets jusqu'à présent. Sommés par l'ancien wali de réaliser leurs affaires ou de restituer les lots qu'ils occupent, les investisseurs défaillants continuent de tergiverser. Regrettant cet état de fait, le responsable du secteur plaide l'application de la loi pour ramener ces faux investisseurs à de meilleurs sentiments. Notons que cette regrettable situation n'est pas le propre de la seule zone industrielle de Chelghoum Laid. La plupart des zones industrielles de la wilaya sont logées à la même enseigne, y compris celles de création récente, au nombre de quatre, où l'on voit déjà la prolifération d'activités nuisibles pour la santé publique ou illégales par rapport à la nature première du projet.