C'est sous le thème «Droit et devoir du médecin libéral» que la première rencontre des médecins libéraux a eu lieu, mardi dernier, à la maison des jeunes El moudjahid Salah Boubnider du chef-lieu, sous l'égide du Syndicat national des médecins libéraux (SNML), bureau de wilaya de Guelma. Mais contre toute attente, malgré les invitations adressées à l'ensemble de la confrérie des médecins généralistes et spécialistes, la salle des conférences de la maison des jeunes est restée désespérément vide, à l'exception des conférenciers et représentants de la DSP, de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, ainsi que celle des non-salariés (CNAS et Casnos). En somme, une trentaine de personnes, tout au plus. «C'est honteux, le bureau du SNML de la wilaya de Guelma, pour sa première sortie a adressé plus de 250 invitations, principalement à nos confrères et consœurs, mais rares ceux et celles qui sont venus aujourd'hui !», nous déclare, en marge de cette rencontre, le docteur Kamel Kahleras, président du bureau de la wilaya de Guelma. Et de conclure : «Tant pis pour eux!» En effet, selon les organisateurs, les médecins libéraux n'ont probablement pas répondu à l'appel du SNML pour plusieurs raisons, dont la méconnaissance du militantisme syndical, mais encore la couverture qu'il peut, le cas échéant, leur apporter. Dans ce contexte, des conférenciers n'ont pas hésité à dire «qu'il faut faire le distinguo entre le conseil de l'Ordre, qui, lui, défend la médecine, alors que le syndicat est une entité revendicative en cas de dépassement, entre autres, de l'administration». Ainsi, ils les appellent «la grande majorité silencieuse !» des médecins généralistes et spécialistes, près de deux cents dans la wilaya de Guelma, laquelle, force est de croire, rejette l'idée d'être syndiqué. Le docteur Teliani Linda, présidente du bureau régional de l'Est, représentante à cette occasion du Dr Benbrahem Mustapha, président national du SNML réagit : «Nous sommes l'un des derniers pays au monde et même par rapport à nos voisins à ne pas être syndiqués.» En clair, les médecins libéraux «craignent les représailles de l'administration», s'accordent à dire en messe basse, quelques médecins adhérents au SNML. Notons enfin, que les représentants et médecins-conseils de la CNAS et de la Casnos de la wilaya de Guelma ont, tour à tour, dressé les avantages et surtout la mauvaise communication qui survient très souvent entre le médecin prescripteur et le médecin-conseil, qui, faudrait-il le souligner, pénalise le patient en premier lieu.