Débat n Un chapitre a été dédié lors du 4e congrès de la Société algérienne de médecine générale à la «Réflexion sur la formation médicale initiale et continue en médecine générale». Les participants ont recommandé la coordination entre les instances s'intéressant à la médecine générale «nous sommes des docteurs en médecine et non des médecins généralistes». Pour eux, le développement professionnel continu, comme moyen de formation continue, est efficace. Il nécessite une évaluation et une certification par les facultés de médecine conjointement avec l'ordre des médecins. La formation médicale continue doit donc être assurée par les facultés de médecine «la formation initiale est inadaptée. Des stages pratiques sur terrain dans les soins primaires sont nécessaires pour le médecin généraliste tout autant que la recherche en soins primaires et le développement des projets de recherche avec les médecins généralistes exerçants» estiment-ils. Ils soulignent aussi la nécessité d'avoir des connaissances de base en droit général, connaitre la procédure et la méthodologie en expertise judiciaire en médecine générale. Le Dr Hadjij insiste sur l'importance du développement de la médecine générale par une formation spécifique et permanente tels que recommandé par l'OMS afin d'arriver selon lui au médecin généraliste et le médecin de famille. Il déplore le fait que le médecin généraliste n'existe pas en Algérie «l'université ne délivre pas de diplôme en médecine générale. II n'y a pas de formation en poste graduation de médecine générale ni d'évolution. Pourtant nous avons des médecins qui ont un cumul professionnel exceptionnel. Mais nous n'avons pas encore de moyens de nous réapproprier ce savoir-faire au niveau universitaire et de le donner aux futurs médecins» a-t- il indiqué. Pour le 1er vice-Président de la Société Médecine Famille Wilaya Blida (smfblida), le Dr Naceur Abdel Raouf, l'attitude face au savoir médical va probablement aussi changer «devant un renouvellement continu de nos connaissances scientifiques, nous devrons enseigner une approche critique et sélective des publications et nous devrons chercher à intégrer davantage de données scientifiques issues de la médecine de famille». Le président de la Samg voit l'importance aussi de trouver un moyen pour réactualiser en parallèle les connaissances des quelque 36000 médecins qui se trouvent sur le terrain à travers le développement professionnel continu (Dpc) aux normes et standards internationaux. Ce qui permettra selon notre interlocuteur de développer les compétences du médecin généraliste. En effet, la Samg s'est inspirée selon lui de certaines expériences mondiales pour la formation au niveau de chaque wilaya «c'est un bon moyen de développer cette discipline et recentrer les apprentissages sur les compétences essentielles que doit maîtriser un médecin a-t-il expliqué. Ce programme sera axé, entre autres, sur l'intégration de la dimension éthique à la pratique clinique tout en développant une relation adéquate avec les patients, les familles, les proches et les professionnels de la santé.La rencontre a vu la participation d'associations et syndicats nationaux des médecins (UMA, SNPSP, SNML, UGTA ,CNOM, SAMG ), les représentants du Conseil national de l'Ordre des médecins et de jeunes étudiants en médecine.