Dans un communiqué publié hier par le ministère de l'Energie, on a indiqué que le ministre du secteur, Noureddine Boutarfa et son homologue saoudien Khalid al-Falih ont affiché leur optimisme quant à la conclusion d'un accord lors de la réunion de l'OPEP à Vienne, qui concrétisera l'accord d'Alger. Rappelons que M. Boutarfa a reçu samedi à Alger le ministre saoudien de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minérales, Khalid al-Falih. Lors de cet entretien, plusieurs questions ont été évoquées, notamment celle liée à l'évolution des marchés pétroliers et les perspectives de mise en œuvre de l'accord historique d'Alger auquel sont parvenus les membres de l'OPEP le 28 septembre dernier, qui prévoit de réduire la production de l'OPEP à un niveau oscillant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour. Les deux ministres "se sont montrés très optimistes quant à la perspective de trouver un accord juste, équilibré et équitable lors de la prochaine réunion de l'OPEP prévue le 30 novembre à Vienne qui viendra concrétiser l'accord d'Alger", précise le communiqué. A ce propos, M. Boutarfa a déclaré que l'accord d'Alger était déjà en cours de mise en œuvre et que les préparatifs pour la réunion de l'OPEP se déroulaient dans un esprit "constructif et coopératif". "Je suis optimiste. Nous allons, je l'espère, parvenir à un accord collectif à Vienne qui mettra en œuvre la décision d'Alger et qui démontrera que l'OPEP est encore une organisation opérante et active en vue de stabiliser les marchés", a ajouté M. Boutarfa cité dans le communiqué. Pour sa part, le ministre saoudien "a rappelé combien l'accord d'Alger a transformé les marchés pétroliers et a amélioré les relations entre pays membres de l'OPEP en convergeant les opinions et en aboutissant à un accord dont la mise en œuvre est aujourd'hui une nécessité", note le communiqué. "Pour stabiliser les marchés, il est nécessaire de mettre en œuvre l'accord historique d'Alger. Je reste confiant et optimiste de voir la raison l'emporter. Nous arriverons, nous l'espérons, à un accord juste et équilibré qui prenne en considération les événements exceptionnels survenus dans quelques pays membres de l'OPEP et auquel tous contribueront y compris les pays non membres", a déclaré M. Al Falih cité dans le communiqué. Par ailleurs, les deux ministres "ont jugé pertinente l'idée d'avancer la réunion du Haut comité d'experts (prévue initialement le 25 novembre) au 21 novembre afin de donner le temps aux ministres de mieux examiner et d'apprécier les propositions du comité et, éventuellement, de se concerter afin de mieux préparer la réunion ministérielle du 30 novembre 2016" qui se tiendra dans la capitale autrichienne, précise le communiqué. Cette démarche "permettrait de réunir les bonnes conditions pour assurer sa réussite", ajoute la même source. D'autre part, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ont été appelés, par le ministre saoudien à trouver un consensus pour activer l'accord historique d'Alger. "Dans cette conjoncture marquée par une perturbation des marchés pétroliers, il est impératif d'aboutir à un consensus entre les pays de l'OPEP et de s'entendre sur un mécanisme efficace et des chiffres précis pour activer l'accord historique d'Alger conclu fin septembre dernier lors de la réunion extraordinaire de l'OPEP", a indiqué Khalid al-Falih. Un succès à Vienne ? Le ministre saoudien a précisé que les membres de l'Opep devraient aboutir à un accord juste et équilibré, en permettant à la Libye et au Nigeria de relever leur production après le retour de la stabilité sécuritaire, avec un gel de la production à un seuil convenu pour l'Iran. "Je suis optimiste", a-t-il dit, précisant que l'Algérie réussira à aider tous les pays à aboutir à cette entente. Nous sommes sur la bonne voie. La réunion de Vienne sera un succès". Il a salué l'accord d'Alger qu'il a qualifié de "tournant décisif" dans les marchés pétroliers et aussi dans les relations au sein de l'OPEP et entre les pays de l'organisation et les autres pays producteurs de pétrole. Concernant les perturbations actuelles des prix du baril, M. Al-Falih a affirmé que de nombreux facteurs de pression, ont entraîné cette situation, dont le retour de la production en Libye et au Nigeria et la hausse des réserves de brut aux Etats-Unis outre d'autres facteurs économiques et géopolitiques. L'Algérie préside la commission technique créée lors de la réunion d'Alger et chargée de définir les mécanismes de réduction de la production de chaque pays de l'OPEP et de travailler en coordination avec les pays hors OPEP pour consacrer les clauses de l'accord d'Alger.