Comment s'annonce la nouvelle édition du Festival international de musique symphonique ? Comme à l'accoutumée, le Festival international de musique symphonique est un moment très attendu pour les mélomanes. C'est devenu un rendez-vous incontournable. Pour sa notoriété, l'intérêt qu'on lui porte et surtout pour sa visibilité. C'est un honneur pour nous en tant que musiciens algériens. Parce que le nouvel Opéra est venu à point nommé, juste après la visite du président de la République (Abdelaziz Bouteflika) qui est visionnaire. Il a toujours soutenu ce festival depuis son élection en 1999. Il était venu plusieurs fois à nos concerts. Juste après l'inauguration officielle par le Président de l'Opéra portant le nom d'une grande personnalité, Boualem Bessaieh . Un grand homme politique, de lettres, algérien, ancien ministre et président du Conseil constitutionnel. Et c'est une continuité. On doit rendre hommage à ces grands musiciens qui ont œuvré, milité et sacrifié leur vie depuis des années. Un travail de longue haleine. Un labeur surtout académique. Donc, ce sera avec un très grand honneur que nous accueillerons cet événement, la 8e édition du Festival international de musique symphonique, à l'Opéra d'Ouled Fayet, qui est un bijou. Quelle sera le menu du programme ? Nous accueillerons lors de cette édition de grandes formations musicales. Cette année, nous avons insisté sur le chant lyrique. Pourquoi un tel choix ? Le choix du chant lyrique parce que c'est l'Opéra. Je sais qu'il existe des milliers de mélomanes en Algérie qui attendent cela. Nous les avions habitués en nous déplaçant à l'intérieur du pays, en leur proposant des concerts de musique classique. Au minimum, une quinzaine d'années de travail de fourmi. De rigueur et professionnalisme. Ce qui a tissé une relation artistique. Le respect en matière de musique. Donc, je rends hommage à ces musiciens. Combien de pays participent à cette 8e édition ? Quatorze pays, dont l'Algérie. C'est énorme. Je sais que nous vivons, comme les autres pays, une crise économique mondiale. Surtout en matière de financement culturel. Malgré cela, je dois dire à haute voix qu'organiser ce Festival international de musique symphonique est un défi. Nous avons pu réunir les meilleurs musiciens du monde à travers 14 pays. Avec un budget moindre. Malheureusement, nous avons dû décliner des demandes de participation de plusieurs pays. Nos moyens financiers ne nous permettent pas d'aller au-delà de cinq soirées. Malgré cela, nous sommes là. Parce que ce festival est un acquis. Non seulement pour l'Algérie, mais aussi pour sa visibilité internationale. Ce n'était pas facile. Et je dois tirer chapeau aux ambassades en Algérie qui ont soutenu avec une force réelle ce festival. Ils ont mis le paquet pour ramener leurs grands musiciens. D'habitude, c'était huit. Soit 24 pays participant. Et le pays invité d'honneur ? L'invité d'honneur, c'est l'un des pays qui a participé depuis la première édition. Nous avons porté beaucoup d'intérêt à cet hôte d'honneur. Maintenant, au tour de La France d'être mise à l'honneur. Je dois saluer les diplomates, les gens s'occupant de la culture à l'ambassade de France et à l'Institut français pour avoir soutenu le festival en participant avec un ensemble extraordinaire. Quatre chanteurs lyriques français de renommée internationale. L'hommage de cette année… Nous allons rendre hommage à de grandes personnalités artistiques. Meriam Makeba, Mama Africa, un immense musicologue de renommée mondiale, le compositeur italien Ennio Morricone et Mahboub Bati, un autre auteur-compositeur qui a marqué la musique chaâbie algérienne. Et puis la participation exceptionnelle de notre soprano, Amel Brahim Djelloul, qui sera accompagné par un baryton français et reprendra.