La santé en milieu scolaire constitue toujours un souci majeur pour les pouvoirs publics. Cette lourde charge qu'est la santé scolaire revient aux EPSP, soit aux établissements publics de santé de proximité. A l'instar des autres EPSP de la wilaya de Blida, celui de Bouinan active avec force et abnégation pour assurer une meilleur prise en charge sanitaire pour les 60 033 élèves des six communes suivantes : Bouinan, Chebli, Boufarik, Guerrouaou, Soumaa et Benchabane . «Nous prenons en charge 80 écoles primaires, 32 collèges et 11 lycées. Pour assurer la couverture médicale, des unités de dépistage scolaire (UDS) ont été installées depuis bien longtemps dans différents lycées et collèges, elles ont comme tâche de s'occuper des maladies en milieu scolaire, de la prise en charge des soins médicaux et buccodentaires, de suivi psychologique et d'éducation sanitaire. Les UDS sont au nombre de onze, quatre à Boufarik, deux à Soumaa, un à Bouinan, un à Hassainia, un à Chebli, un à Guerrouaou et un à Benhamdane. La couverture médicale est assurée par dix médecins et un psychologue-clinicien et des dentistes. En matière de visites médicales systématiques de dépistage, ces dernières sont assurées à 100% dans tous les établissements scolaires des communes citées», dira le Dr Hasnaoui, coordinateur scolaire à l'EPSP en question. Et d'ajouter: «Le programme de santé scolaire dans les communes qui dépendent de notre secteur a connu d'indéniables progrès en matière de couverture et de suivis médicaux avec beaucoup de communications afin de sensibiliser les élèves au sujet de la santé scolaire.» Lors des visites systématiques dans les établissements, plusieurs pathologies peuvent être décelées, dont le souffle cardiaque, la baisse de l'acuité visuelle, le strabisme, ainsi que la scoliose, qui est une déformation de la colonne vertébrale, provoquant une torsion du rachis et une déformation du thorax, d'autant que la manière de s'asseoir et le poids des cartables sont des facteurs aggravants. Beaucoup d'enfants portent encore un poids avoisinant les 10 kg sur leur dos fragile. Mais la pathologie la plus fréquente chez l'enfant est sans contexte la carie dentaire. Si cette dernière est mal traitée et mal suivie, elle risque d'engendrer un rhumatisme articulaire aigu. Pour les élèves présentant des pathologies lourdes, ils sont pris en charge par des services spécialisés en cardiologie, ophtalmologie et autres. «Des campagnes de rattrapage de vaccination et rappel sont organisées selon un calendrier appelé PEV (Programme élargi de vaccination ), en 1 A primaire (6 ans) DT enfant + polio orale +vaccin anti-rougeole, 1er rappel en 1 A moyenne (11 ans) DT adulte + polio orale, 2e rappel en 1 A secondaire (15) DT adulte +polio orale», confie un médecin. Lors des inscriptions de leurs enfants, les parents doivent signaler toute pathologie dont souffrent leurs enfants, et ce, pour que les enseignants et les responsables de l'administration sachent la conduite à tenir devant d'éventuels cas nécessitant une prise en charge urgente. Une surveillance particulière de la population scolaire présentant des pathologies à risque est de mise, ce qui oblige les UDS à Boufarik ou ailleurs à rester fonctionnelles même durant les vacances scolaires pour leur prise en charge, mais aussi et surtout pour engager des campagnes de sensibilisation sur d'autres problèmes de santé, dont le tabagisme et la consommation de stupéfiants.