La pénurie d'eau potable persiste encore et toujours dans la commune de Bouhamza. Pourtant, l'eau du barrage de Tichi Haf, dont l'étendue aquifère baigne une partie du territoire de la circonscription, est bel et bien là depuis bientôt une année. Néanmoins, «seul le chef-lieu est concerné par la connexion au barrage de Tichi Haf», déclare M. Bensikhaled, maire de Bouhamza. La soif de la population n'est pas étanchée pour autant. Son infortune vient du fait que le volume d'eau livré ne suffit pas à couvrir ses besoins. «Théoriquement, nous avons bénéficié d'un quota de 1750 m3 par jour. Cependant, le volume effectif servi fluctue entre 300 et 1500 m3 toutes les 48 heures», relève le P/APC. L'édile communal explique que des contraintes techniques liées aux capacités de refoulement à partir du branchement de Hellouane (Ouzellaguen) rendent hors d'atteinte le quota convenu. Mais ce n'est pas tout. «Nous sommes alimentés en alternance avec la commune d'Amalou, soit à raison d'un jour sur deux. Une fois arrivée à Bouhamza, l'eau est, une nouvelle fois, fractionnée en deux pour être distribuée aux quartiers à tour de rôle. A l'arrivée, les foyers ne reçoivent le précieux liquide qu'à raison d'une fois tous les quatre jours», souligne notre interlocuteur. Pour transcender cet écueil et garantir une disponibilité durable de l'eau, une solution alternative est proposée par les responsables de la municipalité. «Nous avons suggéré un raccordement à partir du réseau destiné aux communes limitrophes des wilayas de Sétif et Bordj Bou Arréridj, dont les travaux sont en cours de réalisation. A ce propos, nous saluons l'accord du wali et du directeur de la société réalisatrice du projet», se félicite le maire, en appelant de ses vœux la concrétisation de cette option dans les meilleurs délais. L'autre point noir qui grève la desserte d'eau potable, nous fait-on savoir, est lié à la vétusté du réseau de distribution du chef-lieu. A cet effet, nous confie-t-on, l'APC a inscrit une opération pour l'étude de sa réhabilitation, en attendant la prise en charge de la réalisation du projet sur les fonds sectoriels. Par ailleurs, les responsables de l'APC jugent «impératif» de se dessaisir de la gestion de l'eau au profit de l'ADE, dont on sollicite instamment l'intervention.