Tôt hier matin, une opération de relogement de 88 familles et la démolition de 128 habitations qualifiées de précaires ont touché pas moins de quatre sites de la ville de Mascara, à savoir les deux quartiers de Sidi Boussekrine (1 et 2), un site à Khessibia et une ancienne ferme située sur la route menant vers la commune de Mamounia. Sous les regards de policiers armés de moyens de répression, les familles, bénéficiaires de logements «sociaux» nouvellement réalisés au quartier Meddeber, ne cachaient pas leur joie. «Nous étions six familles qui habitaient, depuis 2002, dans des conditions lamentables, cette bâtisse menaçant ruine. Remercions Dieu de nous avoir fait bénéficier de ce logement décent qui vient à point nommé pour nous abriter des affres du froid de cet hiver», nous dira Hadj Ahmed, un sexagénaire qui résidait avec sa famille à Sidi Boussekrine. Se sentant exclues de cette opération, certaines familles ont refusé de quitter leur habitation. «Il y a des familles qui ont été favorisées et d'autres lésées», nous déclare A. Bayoudh, un habitant résidant une habitation à la ferme Sidi Mahmoud, sur la route de Mamounia. Les rares cas de familles qui n'ont pas été portées sur la liste des bénéficiaires dans le cadre de cette opération de résorption de l'habitat précaire (RHP) seront, selon le chef de daïra de Mascara, «étudiés». De son côté, le chef de cabinet du wali nous a fait savoir que «d'autres opérations de relogement dans le cadre du RHP sont au menu des autorités de la wilaya». A l'heure où nous mettons sous presse, aucun incident n'a été enregistré dans cette opération de relogement dont de nombreux citoyens espéraient beaucoup.