L'optimisation de la production et l'amélioration de la performance des cheptels passent par leur immunisation contre les maladies et une parfaite maîtrise des techniques d'élevage. L'Institut national spécialisé de formation professionnelle (Insfp) de Maâla a abrité, mardi dernier, une journée d'étude consacrée à la production laitière. Une soixantaine d'éleveurs de bovins laitiers et une trentaine de cadres du secteur ont pris part à cette rencontre organisée par la subdivision agricole de Sidi Aïch, en collaboration avec les groupes Ramdy, Sim Sanders et Fly. Les cinq communications présentées à cette occasion ont porté sur différents aspects liés à l'élevage bovin et sur les dispositifs d'appui mis en place par l'Etat pour booster le secteur. «Appui de la production fourragère pour la filière lait», «Nutrition et alimentation des vaches laitières», «Impact économique de la performance de la reproduction du troupeau laitier», «Hygiène et sevrage des veaux», «La brucellose», tels sont les intitulés des communications données respectivement par Boualem Bellil, subdivisionnaire de la circonscription de Sidi Aïch, Saddek Saâoui, du groupe Sim Sanders, Abdelhanine Ayad, de l'université de Béjaïa, Cherif Mohand-Amine, du groupe Fly, et Nadir Youcefi, de l'inspection vétérinaire de la wilaya de Béjaïa. Parlant des avantages du dispositif de soutien aux cultures fourragères, Boualem Belill dira que ce dispositif est mis en place principalement pour trois raisons : améliorer la performance des élevages, augmenter la production laitière et réduire le coût des importations. «Ce soutien concerne, explique-t-il, l'utilisation et l'acquisition des semences fourragères, la production de l'ensilage et les fourrages enrubannés». «La production de l'ensilage bénéficie d'un soutien de 1000 DA/m3 et le fourrage enrubanné, de 4,20 DA/kg», précise-t-il encore. Dans son intervention, Saddek Saâoui, du groupe Fly Sim, après avoir présenté son groupe, fondé, dit-il, en 2011, d'un partenariat entre le groupe Sim et la société Sanders, filiale du groupe Avril, s'étalera sur l'apport et le savoir-faire que fournit le groupe dans le domaine de la nutrition animale. «Avant toute vente d'aliment à un éleveur, on fait une visite sur site avec audit d'élevage. Nous nous plions, par ailleurs, à un suivi mensuel des élevages», indiquera-t-il. Lui succédant, Abdelahanine Ayad parlera de la gestion de la reproduction, l'un des éléments fondamentaux à prendre en compte dans tout élevage. «La gestion de la reproduction se compose, d'une part, du suivi de reproduction, d'autre part, du bilan de reproduction», indique d'emblée le communicant. «Il est important de connaître les aptitudes et les performances des élevages et également leurs produits nés à la ferme. Ceci par une collecte des données concernant les informations relatives à l'identification de l'animal et tout événement normal ou pathologique de nature symptomatique, diagnostique ou thérapeutique. La collecte de données et leur analyse informatisée sont également de nature à améliorer les prises de décisions», expliquera-t-il. Intervenant sur l'hygiène et le sevrage des veaux, le représentant du groupe Fly expliquera les modes d'alimentation et les conditions d'hygiène à mettre en place pour bien élever ses veaux. Pour le sevrage, qualifié de moment très stressant pouvant réduire des performances de l'animal, il préconise un sevrage progressif. «La brucellose est une zoonose majeure, inscrite depuis 1994 par le Comité national de lutte contre les zoonoses, parmi les cinq maladies prioritaires pour lesquelles un plan de lutte spécifique à été mis en place», dira dans sa communication Nadir Youcefi. «C'est une maladie qui se transmet par contact direct lors de l'acte de reproduction, ou indirecte par la peau ou la respiration d'un animal infecté vers un animal non infecté. Elle touche les bovins, les caprins, les ovins, les chiens et les chats. Les bovins et les caprins atteints entraînent une perte de la production, à savoir l'avortement et la rétention placentaire, qui baissent la production laitière», ajoute-t-il. Il poursuivra en prodiguant diverses recommandations pour lutter contre cette maladie. A noter enfin que la circonscription agricole de Sidi Aïch possède quelques 2800 vaches laitières, avec une production de 6 millions de litres par année.