Selon la ministre de l'Education nationale, «la réduction des vacances d'hiver de 15 à 10 jours a été faite sur la base d'une étude comparative entre l'Algérie et d'autres pays, et ce, dans le but d'adapter les vacances scolaires aux critères internationaux.» La réduction de la durée des vacances d'hiver de cinq jours dans le milieu scolaire a suscité moult interrogations chez les parents d'élèves et même parmi les enseignants. Mais pourquoi une telle décision et quel est le but recherché par cette réduction ? Pour Nouria Benghabrit, la ministre de l'Education nationale, cette décision est dictée par des exigences d'ordre international. C'est la réponse qu'elle a donnée jeudi en marge d'une plénière au conseil de la nation. La ministre a expliqué que cette mesure n'a pas créé de chamboulement au niveau du secteur, car les vacances d'hiver n'ont pas été écourtées de manière anarchique. «La réduction des vacances d'hiver de 15 à 10 jours a été faite sur la base d'une étude comparative entre l'Algérie et d'autres pays, et ce, dans le but d'adapter les vacances scolaires aux critères internationaux. Cette mesure a été mise en œuvre après concertation avec les concernés», a précisé la ministre qui fait remarquer que l'Algérie ne vit pas en marge du reste du monde ; elle compte d'ailleurs se rendre prochainement à Oman pour débattre des programmes scolaires. La ministre de l'Education a annoncé le lancement, début janvier à Biskra, d'une stratégie nationale de traitement pédagogique qui a pour objectif «la maîtrise de la langue d'enseignement, l'arabe, les mathématiques et le français». A une question d'un sénateur sur les principaux partenaires sociaux consultés pour l'adaptation de l'application de la réforme de 2003, elle a répliqué que «les portes du ministère de l'Education restent ouvertes à toutes les appréciations et les avis fondés sur des données objectives». Elle a précisé à cet effet que ce qu'entreprend actuellement son département tend à «renforcer les acquis de cette réforme». Dans ce sens, elle a réitéré son engagement à asseoir une consultation franche et permanente avec tous les intervenants en associant les professionnels et les partenaires à la réflexion lors des différentes rencontres. «L'association de tous les acteurs visait essentiellement la mobilisation de tous et leur droit à être informés sur toutes les décisions et mesures à prendre.» Elle a rappelé, à ce propos, les deux conférences nationales d'évaluation de l'application de la réforme en 2014 et 2015 et auxquelles avaient pris part plus de 1000 personnalités de la société civile et des membres de la famille éducative et les différents partenaires présents aux ateliers thématiques. Interpellée en outre sur le contenu de la convention signée avec le ministère français de l'Education, Mme Benghabrit a souligné que la coopération avec les pays étrangers encadrait les échanges entre les pays en matière d'expérience, de formation et de recherche. Elle a estimé que la coopération algéro-française dans le domaine de l'éducation était sous-tendue par un cadre référentiel, à savoir un document-cadre de partenariat entre les gouvernements algérien et français signé le 4 décembre 2007, la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération en date du 19 décembre 2012, et le programme d'action entre les ministères algérien et français de l'Education conclu le 19 juin 2013.