C'est avec consternation que le Syndicat national des journalistes (SNJ) a appris le décès de notre confrère, Mohamed Tamalt, journaliste freelance, survenu dimanche 11 décembre 2016 à l'hôpital Lamine Debaghine de Bab El Oued, à Alger. Notre confrère est décédé alors qu'il purgeait une peine de deux années d'emprisonnement pour une histoire d'«outrage et de diffamation au chef de l'Etat» et «atteinte à l'honneur de personnalités et de leurs familles». Ni l'état de santé de notre confrère ni une grève de la faim illimitée qu'il observait depuis des semaines n'ont fait infléchir la détermination des autorités judiciaires et donc du pouvoir qui, comme toujours, fait montre d'un zèle excessif dès qu'il s'agit de la personne du chef de l'Etat. Cette fin dramatique aurait pu être évitée n'était ce zèle mis à la sacralisation de tout ce qui a trait à la personne du chef de l'Etat. Dans cette affaire qui se termine de manière tragique, le pouvoir en endosse l'entière responsabilité morale pour, au moins, non-assistance à personne en danger, du fait même du maintien de notre confrère en détention malgré la dégradation de son état de santé. Au-delà des débats sur l'éthique, rien ne peut justifier l'indifférence dont a fait montre le pouvoir face à la détérioration constante de l'état de santé de notre confrère ; une indifférence qui finira par lui coûter la vie. En cette douloureuse circonstance, le Syndicat tient à présenter ses plus sincères condoléances à la famille du défunt ainsi qu'à l'ensemble de la corporation et prie Dieu, Le Tout Puissant, de l'accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» P/ le Syndicat national des journalistes le secrétaire général Kamel Amarni