Aïn El Hammam, à 45 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, est une autre localité que les glissements de terrain n'ont pas épargnée. Les recommandations de l'étude du phénomène réalisée en 2013 sur 186 ha ne sont cependant pas adoptées. Selon la direction de l'urbanisme de l'architecture et de la construction (DUAC), maître d'ouvrage, l'intervention se fait pour le traitement du glissement de terrain avec des travaux de réalisation de murs de soutènement, le drainage des eaux pluviales, la réfection des réseaux souterrains (AEP, assainissement) pour éviter les rejets en surface. La réglementation des constructions est aussi entreprise à travers des études de «zoning géotechnique», souligne une chef de service à la DUAC. Elle affirme que «les solutions préconisées par l'étude géotechnique nécessitent des travaux d'envergure et des enveloppes financières conséquentes». Les travaux préconisés étaient de démolir des bâtiments, de déplacer l'axe routier du boulevard Amirouche vers l'amont, sur la partie stable de la ville, en plus de la réalisation d'un rideau de pieux sur plusieurs centaines de mètres. La seconde solution prévoyait le confortement pour garantir la stabilité des habitations et commerces en amont du boulevard Amirouche avec un rideau de pieux, la démolition des bâtiments situés en aval du boulevard et le relogement des habitants sur une zone constructible. Suite au glissement de terrain important survenu en 2009, trois bâtiments et des constructions privées avaient été démolis dans l'urgence avec le relogement d'une dizaine de familles.