Les APC ne délivreront des permis de construction que pour les zones constructibles déterminées par cette étude. La wilaya de Boumerdès a ordonné une étude de vulnérabilité des sols dans les communes concernées par des glissements de terrain. Le cahier des charges est en cours d'élaboration. Une fois la carte de vulnérabilité des sols établie, «elle sera mise à la disposition des APC», a déclaré Kamel Abbès, wali de Boumerdès, lors d'une rencontre avec les médias locaux. Ainsi, les APC seront appelées à ne délivrer des permis de construction que pour les zones constructibles déterminées par cette étude. Questionné au sujet de ce phénomène provoqué à chaque entame des travaux de terrassement, le wali dira : «Les glissements constatés à travers certaines communes ne sont pas dus essentiellement aux travaux de terrassement». Au niveau des communes ayant connu des éboulements, un travail préliminaire pour déterminer les endroits vulnérables ont été déjà entamés. Plusieurs communes de Boumerdès ont connu des glissements de terrain. Le dernier a eu lieu à Chaâbet El Amer, suite à l'entame de travaux de terrassement par un promoteur immobilier pour la réalisation de 100 logements LPA. D'autres affaissements se sont produits également à Beni Amrane, Ben Choud, Dellys, Afir et de Kadara. Concernant le lien entre les travaux de terrassement et les glissements de terrain, M. Abbes insiste sur le fait que le glissement de terrain est un phénomène naturel. Il précise néanmoins que les études du sol effectuées ne portent que sur le terrain concerné par les terrassements. «Cette analyse ne s'intéresse pas à l'étude des sols se trouvant au-delà de 300m du lieu des travaux», explique le wali. Faut-il rappeler qu'après la réalisation du nouveau lycée de Chaabet, un glissement a été constaté en amont. «Cela n'a pas été provoqué par les terrassements. Car avant même l'entame des travaux de ce lycée, nous avons constaté ce phénomène de glissement dans la commune de Chaabet», estime M. Abbès. A Beni, Amrane, la réalisation de 50 et 30 logements LSP a connu le même phénomène, en contrebas du projet. Des analyses de labo ont été engagées pour stopper les affaissements. Une enveloppe financière a été dégagée pour entamer les travaux d'urgence à savoir, le drainage des bâtiments. De grands travaux vont être lancés incessamment à Beni Amrane pour contenir ce phénomène. Une étude micro-zonages sera effectuée pour régler le problème pour certaines communes. Il reste des travaux de réalisation pour la stabilisation des sols. «Parfois, l'administration est devant un dilemme», souligne le wali. Et d'expliquer : «Quand on constate un glissement important dont l'étude micro-zonage qui détermine la profondeur, on ne doit pas permettre la construction dans cette zone. Mais parfois, on trouve des logements réalisés et puis le phénomène a été constaté en aval».