La grève, à laquelle ont appelé, pour hier, les grossistes d'Anar Amellal, a été massivement suivie dans la ville de Tizi Ouzou et dans d'autres communes de la wilaya. La capitale du Djurdjura donnait l'impression d'une ville morte la matinée, puisque que pratiquement tous les commerçants ont baissé rideau aussi bien dans le centre que dans la nouvelle ville. Hormis les pharmacies qui étaient ouvertes, comme indiqué dans le communiqué des initiateurs de la grève, tous les autres commerçants ont répondu favorablement au mot d'ordre des grossîtes. Ils veulent dénoncer, à travers cette action, «l'attitude des services du contrôle des prix et de la qualité (DCP)» qui «exagèrent dans la pénalisation et la verbalisation des commerçants». Lors d'un sit-in organisé sur la placette de l'ancienne mairie de Tizi Ouzou (transformée en musée), des représentants des grossistes de la ville, ayant pris la parole, ont estimé que «les différents services des impôts appliquent des procédures contraignantes et arbitraires. Nous dénonçons le non-respect des lois et la réglementation en vigueur de la part de la Casnos de Tizi Ouzou et les charges exorbitantes que subissent les commerçants et artisans sans aucune prise en considération de la part des services publics». Les mêmes intervenants s'élèvent aussi contre le bureau local de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), comme ils exigent l'organisation d'une assemblée générale pour renouveler les instances de cette structure qui doit, ajoutent-ils, «travailler dans le sens d'accompagner les doléances des commerçants et artisans de la wilaya de Tizi Ouzou». Les protestataires ont, ensuite, improvisé une marche jusqu'au siège de la wilaya, avant de se disperser dans le calme. Dans d'autres communes de la wilaya, la grève a été également massivement suivie comme à Fréha où, durant toute la matinée d'hier, la ville était paralysée.