En clôturant, jeudi en début d'après-midi, les travaux du colloque national « à la recherche du temps », la directrice du Laboratoire de recherches pour de Création d'outils d'apprentissage en langues étrangers (LOAPL) de l'université d'Oran, a tenu à exprimer sa satisfaction pour l'enrichissent de cette rencontre organisée au CRIDSSH. En plus de son aspect scientifique et culturel, elle a permis, a-t-elle indiqué aux professeurs, chercheurs et étudiants universitaires, de se connaître et de procéder à des échanges d'idées pour enrichir la recherche et l'enseignement des langues étrangères d'une manière générale, en développant les trois axes qui leur étaient soumis dans le cadre du programme de ce colloque. Durant deux jours, les participants ont décortiqué à leur manière la notion du temps dans ces trois aspects, à savoir : Le temps dans l'histoire, le temps dans la culture et le temps dans la religion. Dans leurs interventions, les communicants n'ont pas omis de rappeler que depuis que le monde est monde, l'être humain s'est vu confronté et soumis au problème du temps. C'est ainsi que lors de la dernière journée de cette rencontre, qui avait un aspect philosophique, les conférenciers, malgré qu'ils étaient tenus par le temps qui leur était imparti, ont surtout rappelé que « la question concernant la nature du temps fait partie des plus vieilles questions de la philosophie. Le temps est aussi un thème central de la physique, de la chronobiologie et de la sociologie. » Dans sa conférence « Au Fil du Temps, ce maître silencieux », Layadi Khadija a indiqué que « C'est grâce au temps que l'esprit saisi le monde. » Le temps, a t-elle indiqué, qui est chronologique, est un ordre et un espace. En se référant aux écrits d'auteurs français, l'oratrice a estimé que le temps est représenté par Guillaume Apollinaire tantôt par un fleuve qui coule paisiblement, tantôt par une tempête en mer qui détruit tout sur son passage. Plaçant le temps dans l'histoire, Mme Nourine Elaid Lahouaria, pour sa part, a pris comme référence deux ouvrages de la littérature de réaction et de résistance. Il s'agit de la Grande Maison de Mohamed Dib et la Familia, de Pascual Durante de Camilo José. Selon l'oratrice, ces deux textes qui témoignent de la misère du peuple algérien qui subit en 1952, année de l'écriture de l'ouvrage, 120 années de colonialisme et des souffrances, durant trois ans (1936-1939), du peuple espagnol, à la suite de la guerre civile, portent un regard sur la misère des individus. Ces deux ouvrages sont des œuvres, estime-t-elle, qui présentent de concret, les rapports entre le vécu individuel et le tout social. Le temps utilisé dans l'écriture de ces deux romans conditionne l'illusion de la réalité en la situant dans l'espace matériel et social. Ils tiennent compte du personnage qui représente tout un peuple et son histoire vécue. Pour ce qui est du temps dans la religion, Ounane Ahmed, de la même section, a parlé de la notion du temps et des unités de mesures dans le Coran et dans la tradition prophétique. Il a déclaré que le temps occupe un espace important dans le livre Saint. Le Coran, a-t-il indiqué, délimite l'éternel de l'éphémère. Il met en évidence le temps cosmique. Le conférencier a enrichi son intervention en évoquant certains hadiths où le temps est utilisé comme unité de mesure de l'espace. En marge des travaux de ce colloque, le laboratoire de recherches pour la création d'outils d'apprentissage en langues étrangères a édité un manuel d'enseignement et d'apprentissage en Anglais, intitulé « English Writing Practice ». Ce manuel, élaboré par des chercheurs du laboratoire, est une série d'exercices et d'activités ayant pour objectif l'acquisition d'une compétence linguistique en anglais.