Le tribunal criminel de la cour d'Oran a condamné D. A. à la peine capitale pour «homicide volontaire» et «tentative de vol». Cette affaire avait choqué l'opinion publique de par sa cruauté. En décembre 2015, le mis en cause a tué de sang-froid sa victime, en lui assenant un couteau au niveau de la gorge. Cette dernière a rendu l'âme dans les secondes qui ont suivi, alors que nombre de personnes, voyant la scène, ont accouru pour lui venir en aide. Selon les faits, le mis en cause avait vu sa victime parler au téléphone à proximité du lycée d'El Hamri. Il l'a alors suivie avant de tenter de lui voler son portable. La victime a alors résisté du mieux qu'elle a pu, et voilà que le mis en cause, fou de rage, finit par brandir son couteau et lui porter le coup fatal. Il prendra la fuite et se cachera au niveau du cimetière chrétien, tout en embusquant également l'arme du crime. Arrêté et confronté à ces faits, D. A. a tenté de trouver une explication minimisant son acte. Il expliqua que la victime avait tenté de discuter avec une jeune fille que lui connaissait, et c'est pour cette raison qu'il a réagi avec colère et a perdu le contrôle de ses facultés mentales. Hier, au tribunal criminel, le prévenu, âgé d'à peine la vingtaine, ne changera aucune de ses déclarations, cherchant à chaque fois de fuir les questions du magistrat qui insistera sur la gravité des faits. Quant à la défense de la partie civile, elle reviendra sur ces faits graves où la victime et le mis en cause sont à peine sortis de l'adolescence, et qualifiera ce crime de crapuleux. «Rappelons que suite à ce drame, 10 lycées d'Oran avaient organisé une grève, dénonçant la violence qui sévit à proximité des établissements scolaires», dira encore l'avocat de la partie civile. Le représentant du ministère public se fera bref en demandant la peine capitale, alors que la défense se contentera de demander les circonstances atténuantes pour son mandant.